Le nouveau directoire du PDG est illégitime, selon Me Francis Nkea

Maître Francis Nkea durant sa conférence de presse sur le nouveau directoire illégitime du PDG le 11 mars à Libreville © Gabonactu.com

Membre du Bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG), ex-parti au pouvoir en crise de leadership, maître Francis Nkea, a, dans une conférence de presse tenue lundi 11 mars 2024 à Libreville, dénoncé et condamné avec véhémence la désignation du nouveau directoire du parti qui, pour lui, souffre d’une illégitimité notoire.

« Le parti lui-même à travers ses statuts a prévu la désignation des responsables en passant par un congrès des militants ; ne l’ayant pas fait, nous pensons que les statuts du parti ont été violés, il s’agit là d’un comportement irresponsable », a fait observer Me Nkea.

Le 07 mars dernier, il y a eu réorganisation de l’organigramme du PDG. C’était au cours d’une réunion conjointe à laquelle participaient quelques membres du Secrétariat exécutif, du Comité permanent du bureau politique et ceux du Conseil des sages du parti

Au terme de ladite réunion, maître Francis Nkea dit avoir été surpris que le Secrétaire général intérimaire du PDG, Luc Oyoubi ait annoncé contre toute attente, la désignation des nouveaux responsables du parti, et la destitution du président de la formation politique, Ali Bongo Ondimba.

Les membres du nouveau directoire provisoire du PDG sont notamment, Paul Biyoghe Mba (1er vice-président), Alain Claude Bilie By Nze (2e vice-président), Jeannont Kalima (3e vice-président) et Yves Fernand Manfoumbi (4ème vice-président).

Pour le militant juriste, cette désignation n’a pas respecté, les dispositions des statuts du parti, même si les raisons évoquées restent l’indisponibilité du « Distingué camarade président Ali Bongo Ondimba », affaibli par la maladie.

En cas d’indisponibilité d’Ali Bongo Ondimba, le congrès peut être convoqué en session extraordinaire, dispose l’article 31 des statuts, « à la demande de 2/3 des membres du bureau politique ou à la demande des 2/3 des membres du Conseil national ».

« C’est pourquoi je me suis vu dans l’obligation en tant que militant, de solliciter l’annulation de cette décision du 07 mars 2024, laquelle participe à la violation des statuts du PDG et nuit gravement à mes intérêts », a-t-il dit, indiquant par ailleurs avoir saisi la Cour constitutionnelle en tant que garant des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés politiques.

Dans sa requête, Me Francis Nkea a demandé au juge de rendre une ordonnance « avant dire droit » suspendant immédiatement « l’exécution de cette décision du 07 mars 2024 portant nouvel organigramme » du PDG.

Sydney IVEMBI

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