Dialogue national inclusif (DNI) : L’épilogue ! 

De la plénière d’ouverture, samedi 6, à celle de clôture, ce samedi 27 avril, pour l’ultime journée des travaux consacrée à l’adoption du rapport général des travaux, 19 jours durant (très exactement 18, moins le jour férié de la fin du jeûne de ramadan), les commissaires et personnes ressources conviées aux assises d’Angondjé, croient donc avoir jeté les bases du Gabon restauré. C’est donc la veillée d’armes dans tous les états-majors des forces vives de la Nation, où l’on attend avec une certaine frénésie, anxiété et circonspection, la montée de la ‘’fumée blanche’’.

C’est le culte du silence et du secret jalousement gardé chez les responsables des sous-commissions (12) et des commissions (3), où rien de concret n’a filtré des conclusions et recommandations faites lors des discussions parfois houleuses et heurtées, sur la base de plus de 38.000 contributions des gabonais d’ici et d’ailleurs.

Vraisemblablement des consignes strictes ont été données pour ne faire aucune ouverture aux relais médiatiques, afin d’en réserver la primeur à l’Archevêque métropolitain de Libreville, Mgr Jean Patrick Iba-Ba et ses collègues du bureau du DNI, en pleine session de compilation des rapports sectoriels ce vendredi.

Quelques indiscrétions ont certes été glanées, ici et là dans les couloirs et autres zones mixtes du stade d’Angondjé, confiées par une poignée de commissaires ayant souvent requis l’anonymat, mais elles resteront malgré tout sous la forme de grandes tendances qui se dégageaient de l’évolution des débats au sein des sous-commissions. Sans plus.

Sauf à avoir la capacité de se substituer aux augures, bien malin donc qui pourrait dire avec exactitude ce que contiendra le rapport final des travaux du Dialogue national inclusif, sur les questions cruciales et les principaux centres d’intérêt des populations gabonaises, avant cette ultime plénière ce samedi 27 avril. Et même ?

Dialectique président du DNI – président de la transition

Sauf à ouvrir enfin les débats de la plénière attendue aux journalistes accrédités, il y a fort à craindre en cas de huis clos entre initiés (commissaires et bureau du DNI, comme lors des plénières restreintes), que l’attente se prolonge et que le président des assises dans sa discrétion légendaire, ne botte à son tour en touche, pour réserver la primeur des conclusions du DNI au président de la transition.

Brice Clotaire Oligui Nguéma, président de la transition© Gabonactu.com

Il faudra dans ce cas, scruter l’horizon du 30 avril à venir, date de la clôture du Dialogue national inclusif dont la cérémonie aura lieu, comme à l’ouverture, au Palais des sports de Libreville.

A part cette attente angoissante à s’y méprendre et on le comprend, le DNI a vécu sous de bons auspices, dans une atmosphère bon enfant et une organisation quoi qu’imparfaite à quelques égards, comme toute œuvre humaine, mais irréprochable dans ses principaux contours.

Le couac relevé par une partie de l’opinion et qui a fait ‘’tilt’’, le bout de phrase du porte-parole des assises. Répondant à la question d’un de nos confrères lors de ses exercices de prise de parole quotidienne, du reste bien appréciés, Mgr Jean Bernard Asséko Mvé, a opiné que « si les gabonais décidaient d’accorder un mandat supplémentaire au président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, ce ne serait que justice ».

Dans les salons feutrés de la capitale, ce ‘’lapsus linguae’’ a souvent été assimilé par beaucoup à la situation d’un ‘’arbitre qui choisissait en plein match, de se défaire de sa tenue et de son sifflet pour jouer dans l’une des deux équipes protagonistes’’.

Elliott Ana Merveille

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