L’Association Réconciliation, dirigée par Aïcha Tsoumbou, a lancé jeudi au quartier Kinguélé, dans le 3ème arrondissement de Libreville, une campagne de sensibilisation contre les violences politiques à l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril prochain. Objectif, promouvoir la paix, la vérité et la justice pour éviter que les événements post-électoraux, particulièrement violents de 2016, ne se reproduisent.

La présidente de l’Association Réconciliation a, au cours de la session d’ouverture de ladite campagne, partagé son vécu personnel des violences post-électorales de 2016. « Je suis une survivante », a révélé Aïcha Tsoumbou, se souvenant des jours tragiques où de nombreux gabonais ont perdu la vie suite aux contestations électorales, a-t-elle fait savoir.

Elle a souligné les conséquences dévastatrices de ces événements, pour de nombreuses familles endeuillées et des blessés qui en portent encore des stigmates à ce jour. « Voter est un devoir citoyen, mais manifester pacifiquement est essentiel », a exhorté Aïcha Tsoumbou qui a insisté sur l’importance de la paix en période électorale
Le vice-président de l’Association Réconciliation, César Mavioga, a rappelé qu’après les violences post-électorales de 2016, l’association avait multiplié les démarches pour obtenir justice. « Nous avons déposé un courrier à la Cour constitutionnelle, à l’Assemblée nationale, au Sénat, et même rencontré l’Archevêque Iba Ba », a-t-il expliqué.

« Mais la rencontre avec l’Archevêque de Libreville n’avait pas produit les résultats que nous escomptions », regrette la présidente de l’Association Réconciliation espère que les futurs dirigeants du pays, notamment l’actuel président de la transition, s’il est élu, remettra au goût du jour, le dossier sur la Commission vérité, justice et réconciliation, comme il s’y était engagé.
En cette période électorale, où le Gabon se trouve à la croisée des chemins, l’Association Réconciliation, œuvre pour une prise de conscience collective devant la menace des violences politiques. Le message est clair : « Stop aux violences politiques, stop au sang », clame Aïcha Tsoumbou et ses congénères, dans un message qui résonne comme un appel à l’unité, à la responsabilité et à un Gabon en paix.
M.-O. Mignonne et Nkili Akieme
