Gestion du FDL et des forêts communautaires : les populations impactées par l’exploitation forestière dans l’Ogooué Ivindo édifiées

Les ONGs Conservation Justice (CJ) et Brainforest  en en collaboration avec la Direction provinciale des eaux et forêts de l’Ogooué-Ivindo ont organisé les 26 et 27 mars  à Makokou, et les 29 et 30 mars 2024 à Mekambo, deux ateliers de renforcement des capacités visant à outiller les populations impactées par l’exploitation forestière dans les différentes localités de cette province nord-est sur la gestion du Fonds de développement local (FDL) et des forêts communautaires des départements de l’Ivindo et de la Zadié.

Ces formations, indique un communiqué,  ont permis de sensibiliser et d’informer les acteurs du secteur forestier sur les thématiques qui le plus souvent sont source de conflits au sein des communautés rurales. Les thématiques abordées tournaient autour des Cahiers de charges contractuelles (CCC), du Comité de gestion et de suivi des projets (CGSP), des Fonds de développement local (FDL) et des Forêts communautaires (FC).

« Cet atelier vise un double objectif. Le premier est celui de renforcer les capacités des populations impactées par l’exploitation forestière, afin de leur permettre de mieux gérer le fonds de développement local, de sorte que les projets soient de plus en plus suivis, et que le processus de signature des cahiers de charges contractuelles soient bien connus par les communautés d’une part. Et, d’autre part, l’atelier consiste à donner aux populations un maximum d’outils pour leur permettre de mieux gérer les forêts communautaires », a expliqué  le Colonel Célestin Ndinga Gnama, Directeur provincial des eaux et forêts de l’Ogooué-Ivindo.

Pour Adélaïde Chantal NGOVET épouse NKOGHE, Préfet du département de l’Ivindo, par ailleurs présidente du CSGP, ce partage d’expérience reste plus que   nécessaire pour insuffler une nouvelle dynamique dans les rapports qui lient les communautés à leurs partenaires, donc dans le développement des localités.

Au Gabon, ces questions techniques s’inscrivent dans le cadre des mécanismes sociaux mis en place par l’Etat pour permettre aux communautés de conduire par elles-mêmes, la destinée de leur développement. Les cahiers de charges contractuelles (CCC) sont en effet des contrats signés entre les entreprises et les communautés villageoises concernées par l’exploitation forestière dans une zone donnée. Quant aux forêts communautaires, leur valorisation permet aux communautés de disposer d’un ensemble de moyens leur permettant de développer des activités génératrices de revenus.

De leur côté, les populations ont félicité cette initiative qui selon Elie-Nloh Hubert-Bled, Chef de Canton Ntang-Louli, également président de l’association Ebyeng Edzuameniene (A2E), « permettra d’éviter les confusions ». Car selon lui, la foresterie communautaire, ce n’est pas tout le monde qui en maîtrise les rouages. « Aujourd’hui, l’atelier nous a édifié sur de nombreuses choses pour éviter les dérapages », a-t-il souligné. Une position partagée par les communautés des autres villages qui ont exprimé le vœu de voir cette initiative se renouveler.

Source : CJ

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