Des anciens agents de Top Bendjé exigent à Me Séraphin Ndaot Rembongo, le paiement de leurs droits

Le lundi 10 juin à Port-Gentil, très exactement à leur ancienne base de Sassec aujourd’hui fermée pour une, supposée ‹‹crise économique››, les anciens agents de la Radiotélévision Top Bendjé ont changé d’humeur. Avec des marmites couvercles, cuillères à soupe et bien d’autres, ils ont fait savoir leur mécontentement en organisant un concert de casserole, pour le non-paiement de leurs acquis sociaux trois ans après. Ils réclament au milliardaire promoteur de ce média privé, Me Séraphin Ndaot Rembongo, une meilleure considération après des années de bons et loyaux services.

« Voilà 3 ans que nous réclamons nos droits. Nous vous avons fait quoi Me Séraphin Ndaot Rembogo ? On doit appeler le CTRI pour qu’un homme de droit puisse respecter le droit vis-à-vis de ses anciens employés ? Nous vous avons fait quoi pour mériter ça ? », se questionne Susie Imandza Migueli, l’ex-rédactrice en chef de Top Bendjé.

Si depuis trois ans maintenant la donne n’a pas changé, et si aucune avancée significative dans ce dossier ne se fait ressentir dans les prochaines semaines, les ex-employés de Top Bendjé promettent des grandes manœuvres n’écartant pas l’hypothèse d’une immolation devant le local si rien n’est fait.

« Quelqu’un qui se dit avocat n’a même pas pu nous remettre un simple certificat de travail, c’est décevant. Il fait croire à certains qu’on a été payé, mais rien. On a des enfants à l’école, des loyers à payer et notre santé et nourriture à assurer mais jusqu’à présent on n’a rien reçu. Tu veux qu’on s’immole ? », prévient-elle.

Une action qui vise à retenir l’attention de ce doyen politique dans la province de l’Ogooué-Maritime, afin que le droit soit respecté et appliqué dans toute sa rigueur.

‹‹ Président du Conseil national de la démocratie il y’a quelques temps, président du PDS payez nos droits. Vous vivez tranquillement dans votre domicile, mais nous nos charges ne s’arrêtent pas ››, renchérit Susie Imandza Migueli.

Si le dossier a été introduit à l’inspection du travail tout comme au Tribunal de Port-Gentil, il est déplorable de constater qu’il n’a connu aucune avancée significative au regard des nombreuses absences de la partie pointée du doigt qui se terre dans un mutisme.

Pour le représentant provincial du Copil citoyen, Man Daryl Mamboundou, « à la base ils ont été embauchés sans contrat et donc, le contrat avait changé de forme depuis longtemps et celui-ci est passé à un contrat à durée indéterminée. Nous demandons à Me Ndaot de faire le maximum d’efforts, à l’inspection du travail personne ne se présente même chose au Tribunal ».

Une attitude qui a permis également au Copil citoyen de s’intéresser au dossier, et surtout d’attirer aussi l’attention de l’actuelle ministre de la communication Laurence Ndong, afin que ces pères et mères de famille retrouvent leur dignité.

« C’est étonnant de voir que le promoteur qui a une connaissance du droit, puisse se comporter ainsi. Madame la ministre de la communication autant vous vous êtes battue pour restaurer la dignité des agents d’Africa Numéro un , autant je souhaite que vous prenez ce dossier à bras-le-corps », a-t-il plaidé.

Camille Boussoughou

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