Un pasteur dit être harcelé par la police militaire pour avoir snobé un rendez-vous avec le ministre de l’intérieur

Pasteur Georges Bruno Ngoussi de l’église Nazareth © DR

Le Pasteur Georges Bruno Ngoussi, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009 et proche de l’opposant Jean Ping affirme être harcelé par les services de la contre ingérence connus sous l’appellation B2 pour avoir snobé un rendez-vous entre le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha et les leaders religieux lundi à Libreville.

« Mon épouse est harcelée par le B2 qui lui demande de me transmettre qu’il y a une plainte contre moi et dois m’y rendre incessamment », affirme le Pasteur Ngoussi, leader de l’église Nazareth située à Okala, quartier nord de Libreville.
Le pasteur, colonel de la Sécurité pénitentiaire à la retraite, croit savoir que ces ennuis résulteraient de son refus de prendre part à la réunion avec le ministre de l’Intérieur concernant le cahier des charges à mettre en place dans la perspective de la réouverture des églises fermées depuis le 14 avril dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
« Il fait dans la diversion parce que mis en minorité », a réagi une source proche du ministre Matha.
« Depuis lundi nous les avons tous reçu en discussions préliminaires sans exclusive. Tous les leaders des Églises du réveil, l’Imam, l’Archevêque, Alliance Chrétienne et Évangélique. Ngoussi seul a décliné l’invitation. Personne ne lui en veut. Un refus de répondre favorablement à une invitation n’est pas un motif de convocation au B2 ! », a précisé la source.
« Le B2 c’est l’armée. Nous c’est la police. Il n’a qu’à régler ses problèmes… », conclu la source s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.

Camille Boussoughou

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