Une main noire derrière la nouvelle arrestation de l’ancien directeur général de SATRAM ?

L’avocat de l’ancien DG de SATRAM Me Irenné Mezui Mba lors du point de presse le 6 novembre à Libreville @ Gabonactu.com

Libreville, 7 novembre (Gabonactu.com) – Me Irenné Mezui Mba, avocat de Ait Ben Ali Mohamed, ancien Directeur Général de SATRAM a dénoncé dans un point de presse, la nouvelle arrestation qualifiée d’irrégulière de son client par la Direction générale de contre-ingérences baptisée couramment (B2).
Détenu dans le cadre de l’opération main propre « Mamba » pour détournement et corruption active selon le parquet, Ait Ben Ali Mohamed a passé 20 mois derrière les barreaux (prison centrale de Libreville). Après avoir purgé sa peine, il a été à nouveau interpelé le 31 octobre dernier par les éléments du B2, pour motif inconnu.
Dans un point de presse, Me Irenné Mezui Mba a fait le récit d’une nouvelle détention « irrégulière et abusive » de son client. Voici l’intégralité de la déclaration.
« Monsieur Ait Ben Ali Mohamed, a été interpellé de nouveau par des éléments de la Direction Générale de Contre-Ingérence (B2), le mercredi 31 octobre 2018, après deux semaines de sa libération par un coup de fil des éléments du dit service qui trompe la vigilance de Monsieur Ait Ben Ali Mohamed de récupérer ses effets personnels qui avaient été saisis lors d’une perquisition en début d’année 2017.
Monsieur Ait Ben Ali Mohamed informé par son chauffeur de l’appel qu’il a reçu en son absence. C’est à ce moment qu’une autre personne joint Monsieur Ait Ben Ali Mohamed au téléphone et se présente comme étant aussi un lieutenant du B2 mais Chef du bureau de l’aéroport, et que c’est lui qui devait l’accompagner dans les locaux du B2 sis au quartier Belle vue 2. Pour se faire il fallait que Monsieur Ait Ben Ali Mohamed aille le chercher afin qu’ils aillent ensemble. Une fois au B2, Après près d’une heure et demie, Monsieur Ait Ben Ali Mohamed est embarqué, il sera placé au milieu de deux agents. Les autres agents vont embarquer dans deux autres véhicules et les trois voitures vont démarrer et emmener Monsieur Ait Ben Ali Mohamed pour une destination inconnue. Lorsque le chauffeur de Monsieur Ait Ben Ali Mohamed démarre sa voiture pour suivre le cortège, il est déconseillé par le fameux lieutenant en lui indiquant que s’il le faisait il risquait de se faire tirer dessus.
A la question de savoir où les agents emmenaient son patron, le lieutenant du B2 va répondre que Monsieur Ait Ben Ali Mohamed était en train d’être conduit devant le Procureur de la République et c’est devant lui que ses effets vont être restitués. Pris de panique le chauffeur va donc informer la famille de Monsieur Ait Ben Ali Mohamed qui à son tour va informer l’avocat de Monsieur Ait Ben Ali Mohamed de la situation. En début de soirée Monsieur Ait Ben Ali Mohamed a été ramené au B2 ou une mesure de garde à vue a été prise contre lui, malgré les multiples tentations de son avocat Maître Mezui Mba Irenné de rentrer en contact et saisir le fond de sa garde à vue étaient vaines, et son avocat à juger utile de rencontrer le Procureur de la République. Etant absent de Libreville, il a pu rencontrer un de ses Adjoints à qui il a expliqué le non-respect par le B2 des droits pourtant prévus par les textes en vigueur dans notre pays.
Le Procureur Adjoint témoigne que effectivement le mercredi 31 octobre 2018. Ce dernier l’a reçu en présence de ses adjoints et après l’écouté, il a demandé qu’il soit relâché et qu’il rentre chez lui. Au moment où il sort du palais de justice, les agents du B2, garés à l’extérieur, vont lui dire de venir récupérer son téléphone portable qu’ils avaient gardé. Mais contre tout attente, il sera surpris de se voir remettre dans le véhicule par ces agents qui vont lui indiquer qu’il aurait un Procureur qui leur aurait remis un soit disant transmis en demandant qu’il soit gardé à vue »
Selon Me Mezui Mba, l’état de santé de son client qu’il a visité le 5 novembre courant est « inquiétant ». Il dit ne pas connaitre pourquoi Ait Ben Ali Mohamed est poursuivi. Il n’y aurait aucun dossier constitutif d’éléments de poursuites judiciaires, indique-t-on.

Antoine Relaxe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.