Après la conférence de presse, quelques députés de la 13e législature posant pour la postérité le 18 janvier à Libreville © Gabonactu.com
Arguant avoir épuisé toutes les voies de recours auprès des autorités compétentes pour que soit trouvé une solution satisfaisante à la préoccupante question de leurs pensions, qualifiées de « précaires et discriminatoires », les députés déchus de la 13e législature ont, dans une conférence de presse tenue le 18 janvier 2025, lancé un cri d’alarme à l’endroit du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma.
« Profitant de cette conférence de presse, et au regard de la situation de précarité et d’abandon dont nous sommes victimes, nous députés de la 13e législature, convaincus du sens élevé d’écoute et de dialogue de son excellence, monsieur le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, sollicitons auprès du père de la Nation, une audience collective devant nous permettre d’exposer de vive voix nos préoccupations afin de restaurer notre dignité », a plaidé Bonaventure Nzigou Manfoumbi, porte-parole du collectif des députés de la 13e législative.
D’après ces députés, ils perçoivent à peine la moitié de la pension de ce qu’ils droit au motif qu’ils n’ont pas atteint les 5 ans requis pour bénéficier de la retraite complète. En effet, ils ont fait une durée de 4 ans et 10 mois. La durée exigée a été écourtée par le coût d’Etat du 30 août 2023. Ce qui amène la Caisse des pensions et des prestations familiales (CPPF) d’appliquer un taux de 38 %, conformément à la loi. Ce taux devait s’élever à 60% si ces députés avaient atteint les 5 ans requis.
Pour Bonaventure Nzigou Manfoumbi, « c’est une retraite misérable que nous percevons alors que nos collègues d’autres législatures bénéficient des pensions de retraite appréciables ».
Soixante-cinq (65) députés sont concernés par cette situation, qui selon eux, doit faire l’objet d’une attention particulière pour mettre fin à ce qui apparait comme une injustice flagrante.
« Si notre mandat a été écourté, ce n’est pas de notre faute, c’est une situation exceptionnelle qui mérite une mesure exceptionnelle », estime l’honorable Koubangoye.
Dans cette situation de marginalisation, les députés de la 13e législature déplorent également que leurs Indemnités de services rendus (ISR) ne soient pas toujours versées, au mépris de la loi no 002/2008 du 8 mai 2008 fixant le régime particulier des pensions de retraite des membres du gouvernement, des députés, et des sénateurs.
Sydney IVEMBI