Le conseil des ministres a adopté jeudi le projet de loi de finances rectificative 2021 qui révise à la hausse le budget de l’Etat grâce notamment à l’émission de titres publics d’une valeur de 495 milliards de FCFA sur le marché financier international.
Selon le communiqué final du conseil des ministres, le projet de budget 2021 de l’État s’établit désormais à 3043,7 milliards de FCFA contre 2681,5 milliards de FCFA, soit une hausse de 362,2 milliards de FCFA.
La hausse est principalement due à l’émission de titres publics d’un montant de 495 milliards de FCFA sur le marché financier international, explique le gouvernement.
Fin mai, le gouvernement a lancé un emprunt obligataire d’une valeur de 175 milliards de FCFA. Le conseil des ministres de ce jeudi a autorisé le gouvernement à emprunter 60,8 milliards de FCFA auprès de la Banque Africaine de Développement (BAD) et 29,4 milliards de FCFA auprès du Fonds Spécial Africa Growing Together Fund (AGTF) à travers la Banque Africaine de Développement (BAD) agissant en qualité d’Administrateur.
D’après les prévisions du gouvernement, le prix du pétrole gabonais s’établirait à 55 USD en 2021, en hausse de 34,15% par rapport à la loi de finances initiale 2021. Le pétrole, longtemps première source de financement du budget de l’Etat ne pourra cependant pas supporter les charges publiques, précise le gouvernement.
Libreville prévoit une baisse de sa production pétrolière qui sera de 10,2 millions de tonnes métriques en 2021, en recul de 3,12% par rapport à la loi de finances initiales 2021.
Les recettes budgétaires seraient évaluées à 1622,2 milliards FCFA contre 1874,4 milliards FCFA arrêtés dans la loi de finances initiale, soit une baisse de 13,5% correspondant à 252,3 milliards FCFA.
Les charges financières de la dette qui s’établissent à 294 milliards FCFA contre 272,9 milliards FCFA dans la loi de finances initiale 2021, soit une hausse de 21,1 milliards FCFA liée à l’emprunt sur le marché financier international.
Marie Dorothée & Xinhua