Flux financiers illicites : l’Afrique perd plus de 80 milliards de dollars par an

Le président de la CNLCEI, Nestor Mbou et d’autres commissaires en séance de travail avec les membres de la mission conjointe sur les FFI le 21 novembre à Libreville© Gabonactu.com

Le Représentant de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), organe technique des Nations unies, Douglas Kigabo, en mission de cadrage conjointe avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et la GIZ, a, déclaré lundi 21 novembre 2022 lors d’une séance de travail à Libreville avec les responsables de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’entichement illicite (CNLCEI), que l’Afrique perd pour le compte des Flux financiers illicites (FFI), plus de 80 milliards  de dollars, soit plus de 5000 milliards de FCFA par an. 

« Le rapport le plus récent que nous avons, estime les flux financiers illicites annuels en Afrique autour de 80 milliards de dollars par an », a déclaré M. Kigabo, indiquant par ailleurs, que cette estimation serait même sous-évaluée.

Les multinationales sont, a-t-il indiqué, le cerveau de cette contrebande financière. Elles mettent en place des techniques pour ne pas révéler la réalité. D’où l’urgence d’agir pour endiguer ce fléau imputable à ces multinationale à plus de 65% .

La séance de travail a permis à la mission de cadrage conjointe non seulement de sensibiliser mais aussi d’appuyer la commission par rapport au Plan d’action national du Gabon sur la lutte contre les flux financiers illicites que le pays  s’apprête à mettre  en œuvre. Il s’agissait  d’évaluer la pertinence des actions que les parties prenantes devaient se mettre d’accord sur les priorités essentielles et le besoin d’appui financier et technique.

« La venue à Libreville de votre mission de cadrage conjointe témoigne, s’il en était encore besoin, de votre engagement à accompagner notre pays le Gabon, dans le processus de lutte contre les Flux financiers illicites dans lequel il s’est résolument engagé », a indiqué Nestor Mbou, président de la CNLCEI.

Sydney IVEMBI

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