Injustement jeté en prison pour un viol qu’il n’a pas commis, Jean Alonda Nyoundou retrouve la liberté 3 ans après 

C’est un ouf de soulagement pour Jean Alonda Nyoundou, ce pêcheur gabonais de 52 ans, accusé du crime de viol sur mineure de -18 ans. Après trois années passées en prison depuis le 1er  juin 2021, le lundi 8 avril 2024, il a été purement et simplement acquitté par la Cour criminelle de Port-Gentil pour un supposé ‹‹ viol ›› à l’endroit de la petite sœur de sa conjointe Rosalie Laure A âgée de 12 ans au moment des faits.

C’est en mai 2021 que les prétendus faits ont eu lieu à la hauteur du quartier aux champs,situé dans le 2e arrondissement de Port-Gentil. Myriam Mengué la grande sœur de Rosalie Laure A, reçoit un appel téléphonique de la part du prof principal de sa petite sœur dont elle assurait la garde. Ce dernier s’est plaint d’un manque de concentration dans le travail de cette dernière. Avec son conjoint Jean Alonda Nyoundou lors d’une rencontre, elle a insisté à ce que le chef de famille discute avec l’instituteur afin d’avoir plus amples renseignements. De cet échange, il ressort que la demoiselle Rosalie Laure A, faisait face à des lacunes sur le plan scolaire. Mieux, cette dernière montrait un comportement désinvolte, un désintéressement pour l’école au regard de ses notes scolaires qui avaient chuté.

Avant de réprimander correctement la cadette de sa dulcinée, il prit son courage à deux mains en demandant à la gamine si elle connaissait déjà les hommes. Répondant par la négative, il procède ainsi à une visite gynécologique introduisant délicatement ses doigts dans le vagin de Rosalie Laure A, pour se rendre effectivement compte qu’elle n’était plus vierge. C’est ainsi que tout le monde découvre stupéfait que la fillette est sexuellement active, et ce depuis la province septentrionale où elle avait été récupérée par son aînée à la suite d’un cas similaire. De retour de site après un bref dialogue avec sa fille, Prince Abessolo porte plainte à la Police Judiciaire après que la victime ait affirmé que le concubin de sa sœur abusait d’elle. Entendu après son interpellation le mis en a nié les faits, avant de reconnaître avoir tout simplement introduit ses doigts dans le sexe de la petite en présence de la grande sœur de la victime, pour tout bêtement s’assurer qu’elle avait encore son hymen intact. Une action qu’il dit avoir posé sous l’accord de l’aîné de Rosalie Laure A, du fait que sa concubine avait placé des ongles artificiels et donc il était impossible qu’elle procède à cette vérification.

Ayant une autorité sur la victime, il a été présenté au magistrat instructeur, face au juge il a encore nié les faits précisant avoir tout purement introduit ses doigts dans le vagin de la gamine en présence de l’aînée de la victime. À la barre, il a une énième fois nié les faits, en réitérant ses déclarations faites tout au long de l’enquête. En revanche, qu’en enquêtes préliminaires, devant le juge d’instruction que devant la barre, la victime a livré plusieurs propos irrationnels pour faire inculper l’accusé.

Constatant dans ses aveux et entendu par ailleurs, que pour dire constituée une infraction il faut la réunion de trois éléments à savoir ; élément légal, matériel et intentionnel. Or, l’acte d’introduction des doigts dans le vagin de la fillette est dépourvu d’intention, dans la mesure où il a été posé avec le consentement et sous la présence de la grande sœur de la victime. Par conséquent Jean Alonda Nyoundou a été déclaré non coupable vue qu’il existe un doute. Son acquittement au bénéfice du doute ainsi prononcé, la levée de son mandat de dépôt a été ordonnée.

Il se murmure que la gamine avait déjà perdu sa virginité depuis Oyem où elle vivait chez sa grand-mère, étant donné qu’elle a été accusée à plusieurs reprises de fricoter avec les jeunes gars plus âgés qu’elle. Jean Alonda Nyoundou pourra désormais dormir le cœur en paix, loin des disputes avec son ex-concubine. Elle qui aimait les bagarres malgré son un mètre de taille. Et peut désormais dormir la conscience tranquille et ne plus repenser à la morsure dont il a été victime à l’une de ses testicules de la part de Myriam Mengué. En sa qualité de pêcheur, il peut avec sa pagaie et sa pirogue, affronter les flots des lagunes, et aller vers de nouvelles terres plus abondantes.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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