Sports : les ligues provinciales de l’Ogooué-Maritime dénoncent une marginalisation par le ministère de tutelle

Victor Ossavou, directeur de cabinet du ministère des sports et de la culture, était récemment en séance de travail à Port-Gentil, avec les différents responsables des ligues et associations sportives et ceux de la culture pour débattre de plusieurs problèmes. Il s’agissait de comprendre le marché actuel du sport professionnel pour y repérer leurs forces et faiblesses, afin de conduire une politique permettant à terme, la viabilité et le développement de leur activité. Au cours de cette rencontre, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer certains manquements auxquels elles sont confrontés.

« La Ligue de handball n’a pas de subvention depuis plus de dix ans », a fait savoir Blanco Berhaud, président de la ligue de handball de l’Ogooué-Maritime.

La liste est longue des ligues provinciales qui connaissent des difficultés financières structurelles et bien d’autres. La fin des différentes aides a en effet plongé certaines ligues au bord du précipice. En effet, pour assurer leur maintien dans l’élite, ou dans les divisions professionnelles, certaines formations sont obligées de dépenser plus qu’elles n’en ont les moyens, faute d’un territoire économiquement attrayant.

Conscientes que le système évolue, que les temps changent, ces ligues désirent se positionner dans un environnement de plus en plus concurrentiel, afin de développer diverses stratégies qui s’apparentent sur certains points à de véritables études de développement du sport dans la province et au Gabon en général.

« Nous avons qu’un seul terrain de football ici à Port-Gentil, c’est celui de Pierre-Claver Divoingui qui a beaucoup de problèmes. Ce terrain à énormément de locataires et nous ne savons pas où mettre la tête », a déploré Liliane Robaky, présidente de Ligue provinciale de football.

Cette troisième étape d’échanges dont Port-Gentil fût l’hôte après les villes de Libreville et celle de Lambaréné, plusieurs voix se sont élevées afin de mettre à nu certains dysfonctionnements qui paralysent le secteur du sport et de la culture.

« Aujourd’hui la Mairie préfère prendre des espaces pour créer des bars, pour créer des situations où nos enfants n’ont pas d’occasions pour s’épanouir.  Un sportif qui évolue au haut niveau se retrouve après à manger le riz popo, pour après venir nous sortir des factures énormes. Comment une ville comme Port-Gentil n’a pas de structure de natation ? », s’est questionnéé avec déception Franck Koudouovoh, représentant de la Ligue de natation.

Face à ces réalités de l’heure, le directeur de cabinet du ministre des sports, Victor Ossavou, a dit être leur fidèle interprète auprès de la tutelle afin que des solutions pérennes soient trouvées.

« On va remonter toutes les préoccupations des uns et des autres. Celles qui sont déjà intégrées dans sa feuille de route y’a pas de souci, les autres seront considérées, il n’y’a pas d’inquiétude à se faire », a-t-il conclu.

Vincent Ranozinault

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