« Nous n’avons pas des éléments pour dire que le DG a détourné » (Cyril Gaston Lendoumou, syndicaliste à SOGATRA)

Le Syndicaliste de SOGATRA, Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou durant l’entretient avec Gabonactu.com le 18 février à Libreville © Gabonactu.com

Le Secrétaire général du Syndicat national des agents administratifs techniciens et conducteurs (SYNAATEC),  Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou, qui a été libéré le 15 février 2022 après 4 jours de garde à vue à la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) plus connue sous l’appellation de « B2 » pour avoir diffamé, le Directeur général de la Société gabonaise de transport (SOGATRA)  Laurent Skitt Okengue, a déclaré  dans un entretien exclusif à Gabonactu.com, que leur patron n’a pas détourné des deniers publics destinés au paiement des salaires des employés, contrairement, dit-il, aux rumeurs.

« Nous n’avons pas des éléments pour dire que le DG a détourné », a déclaré  M. Ndoudi Lendoumou, précisant toutefois  que l’entreprise doit  aux employés 10 mois d’arriérés de salaires et 12 mois de primes Covid.

Avec plusieurs de ses camardes syndicalistes Ndoudi Ledoumou, aurait accusé sans preuve apparente  leur patron d’avoir détourné plus d’un milliard de FCFA consacré au paiement des salaires des agents. Suite à une plainte pour diffamation, le syndicaliste a été interpelé puis entendu  durant 96 heures avant d’être relâché.

 Le responsable communication de SOGATRA, Paul Pindji Scarlett © Gabonactu.com

Le responsable communication de SOGATRA, Pindji Scarlett © Gabonactu.com

Nommé à la tête de la SOGATRA depuis  février 2020,  Laurent Skitt Okengue, dit avoir mis en place une gouvernance inclusive pour une meilleure transparence. Concernant  le montant de  1.124.275.218  de FCFA supposé être détourné, celui-ci a été consacré au paiement des salaires jusqu’en novembre 2021 (940 millions) et de la prime Covid (plus de 183 millions), soldé sur la période  de janvier et juillet de la même année.

« Pour l’heure il n y a pas d’ambigüité dans la manipulation des fonds ou dans la correspondance des chiffres », a fait savoir Pindji Scarlett, Assistant du Directeur général chargé de la communication et du développement.

La Direction générale de SOGATRA fustige toutefois l’instrumentalisation de certains employés pour des motifs inavoués. Elle dit s’atteler  avec pugnacité pour résoudre les problèmes de l’entreprise qui accuse une tension financière chronique. Ceci devra se faire avec le concours de tous.

« Nous sommes en entreprise, qu’on soit  syndicaliste, qu’on soit agent, qu’on soit cadre dirigeant, il nous revient à tous  de fonctionner sous l’autorité du directeur général », a-t-il souligné.

Pour Pindji Scarlett, « notre entreprise est ma en point, il nous serait profitable  de consacrer toutes nos énergies, toutes nos fougues et toutes nos ambitions pour son traitement immédiat, parce que sa survie est menacée, la nôtre aussi économique, socialement et même pour ceux dont les familles dépendent de SOGATRA, il est plus important que l’on la redresse plutôt que l’on abime avec des querelles d’égos personnels ».

Sydney IVEMBI

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