Une vue de la belle forêt du Gabon @ DR
Libreville, 24 juillet (Gabonactu.com) – Le gouvernement gabonais s’est doté d’un cadre réglementaire et des moyens techniques nécessaires à la surveillance de ses forêts, rapporte un communiqué de la Direction de la communication présidentielle (DCP).
« Après avoir été le premier pays africain à soumettre sa contribution nationale qui vise à réduire de 50%, ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, le pays vient de se doter d’un cadre réglementaire nécessaire, à la surveillance des forêts », indique le communiqué.
Libreville s’est doté d’une antenne de réception directe pour assurer une surveillance satellitaire des activités polluantes comme l’exploitation minière, l’agriculture ou le traitement des hydrocarbures. L’antenne veillera également au bon suivi de l’exploitation forestière pour limiter les dégâts sur l’environnement.
La nouvelle antenne a été installée dans les locaux de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) située dans la zone économique spéciale de Nkok à une trentaine de kilomètres de Libreville.
Selon le communiqué, « l’AGEOS fournira désormais les données permettant de s’assurer du respect par les opérateurs économiques des normes administratives et environnementales convenues avec les administrations publiques concernées et définies dans les plans d’aménagement et les plans de gestion ».
« Il s’agira aussi de détecter, mesurer et prévenir les atteintes à l’intégrité forestière non autorisées et de mettre à la disposition du public une base de données numérique présentant les informations cartographiques issues de cette surveillance », poursuit le communiqué.
Par ailleurs, indique le communiqué, « une redevance de surveillance d’un montant maximal de 300 FCFA par hectare et par an, calculée en fonction de la superficie du titre détenu est désormais en vigueur. Elle sera réservée à l’AGEOS afin qu’elle puisse rendre compte annuellement, et en toute transparence de l’impact des activités d’exploitation sur la forêt ».
« Toutes ces dispositions prises par les autorités gabonaises ont pour effet d’anticiper sur les standards internationaux qui se mettent en place en matière de traçabilité d’exploitation, tels qu’exigés par les grands marchés internationaux », conclu-t-il.
Le Gabon fait partie des forêts du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie. Le pays est couvert à environ 85% de forêt équatoriale malheureusement très convoitée par les exploitants forestiers.
Gaston Ella