Les avocats décident de boycotter les sessions criminelles et exigent la libération immédiate de Me Irénée Mezui Mba

Me Lubin Ntoutoume, Bâtonnier de l’ordre des avocats du Gabon, a dans une déclaration jeudi dans la maison de l’avocat à Libreville annoncé que son ordre a décidé de suspendre sa participation à la session criminelle en cours et celles à venir en guise de protestation contre la détention de son membre Me Irénée Mezui Mba.

« Le Barreau du Gabon estime que ses membres sont en danger et, en attendant le rétablissement de la protection à laquelle ils ont droit, exige la libération immédiate de maître Irénée Mezui Mba et décide de la suspension immédiate de sa participation à la session criminelle en cours et à celles avenir », a notamment déclaré le bâtonnier entouré des membres de son bureau.

Me Irénée Mezui Mba, avocat au barreau du Gabon a été arrêté, entendu puis placé sous mandat de dépôt à la prison de Port-Gentil la capitale économique.

Le barreau dit ne pas avoir une parfaite connaissance du dossier. Selon des sources indépendantes consultées par Gabonactu.com, Me Irénée Mezui Mba est poursuivi pour escroquerie et abus de confiance.

L’avocat serait impliqué dans une affaire de gros sous avec la Société gabonaise de raffinage (SOGARA). Sans nier ou affirmer l’existence de cette affaire, le conseil de l’ordre des avocats conteste cependant la procédure qui a conduit son membre en prison.

Selon le conseil, l’enquête préliminaire et l’information judiciaire ouverte contre ce dernier ont été menées en violation des articles 70 et suivants de la loi N°013/2014 du 07 janvier 2015 fixant le cadre d’exercice de la profession d’avocat en République gabonaise.

Les avocats dénoncent une arrestation arbitraire et déplorent une violation manifeste de l’article 83 de la loi N°013/2014 du 07 janvier 2015 qui dispose que tout acte de dénonciation contre un avocat est obligatoirement notifié au bâtonnier par le Procureur de la République.

A Port-Gentil où la procédure a été menée, les dispositions de la loi ont été « outrancièrement violées par les officiers de police judiciaire, le Procureur de la République et le Doyen des juges d’instruction ».

En conséquence, l’ordre des avocats exige la libération immédiate de son membre.

Bétines Makosso

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