Gabon : le Syltra-CDC rompt le dialogue et enclenche une curieuse grève  malgré la bonne volonté de la Direction générale

Le secrétaire général du SYLTRA-CDC Anse Parfait Ango  durant le point de presse le 17 février à Libreville © Médias241

La Direction générale  de la Caisse des dépôts et de consignation (CDC), a  fustigé le  déclanchement ce jeudi 03 mars  d’une curieuse grève apparemment non justifiée, par le Syndicat libre des travailleurs de la  CDC (SYLTRA-CDC), qui pourtant était sur la table des négociations.

Dans son cahier de charges  qui fait l’objet des négociations avec la Direction générale, le SYLTRA-CDC réclame, entre autres,   le non-respect du Code du travail en son article 54 alinéa 12 portant sur la suspension du contrat de travail pendant la durée d’un mandat électif ou l’exercice par le travailleur d’une fonction politique ou publique ; le licenciement d’un délégué du personnel sans l’autorisation de l’inspection du travail ou encore le non-paiement unilatéralement de la prime de performance après les évaluations de fin d’année.

Durant ces pourparlers, la Direction générale de la CDC, dit avoir saisi l’inspection de travail, seule instance habilitée à interpréter le Code du travail, mais pas la CDC. De source autorisée, le « directeur provincial a été saisi pour la cause et aurait reçu ce mercredi 2 mars le Sytra-CDC pour une tentative de conciliation ».

Autre point d’achoppement avancé par le syndicat, la remise en cause de l’existence et de l’inapplication de la Convention collective des Banques et établissements financiers. Une revendication sans fondement, car selon la Direction générale, la Caisse des dépôts et consignations qui ne possède pas d’agrément Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), est une « institution financière créée sous forme d’un Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) et non un établissement bancaire ».

La surenchère manifestée par les partenaires sociaux de la CDC conforterait l’idée selon laquelle, souligne-t-on, que ceux-ci seraient instrumentalisés pour des buts inavoués.

Antoine Relaxe

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