A l’occasion de la Journée mondiale de la poésie, célébrée le 21 mai de chaque année, l’Union des écrivains gabonais (UDEG) que préside Eric Joël Békalé, a rassemblé vendredi, des écrivains et étudiants de la Faculté des Lettres de l’Université Omar Bongo (UOB), autour d’un café littéraire, au bar ‘’Le Chasse spleen’’, sis à l’hypermarché ‘’Mbolo-Casino’’, dans le centre-ville de Libreville. Cette rencontre a enregistré la contribution d’un des fondateurs de l’UDEG et écrivain émérite, Pierre Odounga Pépé.
Au cours de ce café littéraire, une vingtaine de textes poétiques des écrivains gabonais ont été déclamés pour enrichir les débats sur l’intérêt et la place et l’avenir de la poésie gabonaise dans la littérature africaine.
Parmi les auteurs revisités figuraient entre autres Ferdinand Allogo Oké, Maurice Okoumba Nkoghé Peggy Oleley, Pulchérie Abeme Nkoghé, Marie Constance Zeng Ebome et Irène Dembe.
Une poignée d’écrivains, Paul Anicet Mounziégou, Zita Rolande Igoué et Hermine Mbina, ont modéré les débats aux côtés du président de l’Union des écrivains gabonais, qui s’inquiète du peu d’enthousiasme manifesté par les hommes de lettres et de culture autour des manifestations littéraires.
« Malgré la présence de nombreux écrivains à Libreville, très peu ont répondu présents. Le ministère de la Culture a-t-il donc raison de rester souvent inerte, puisque les écrivains eux-mêmes ne s’y intéressent pas ? », s’est interroger pour le déplorer le président de l’Union des écrivains gabonais.
Eric Joël Békalé regrette aussi l’absence d’invitations faites aux écrivains gabonais pour diverses interventions par la Faculté des Lettres de l’UOB, alors même que ces auteurs sont régulièrement invités à des conférences universitaires et salons internationaux du livre, en Afrique et à travers le monde.
Pour autant, « on peut se féliciter de l’introduction conséquente des œuvres littéraires gabonaises dans les programmes scolaires », a conclu le président de l’Union des écrivains gabonais.
Le 21 mars a été proclamé ‘’Journée mondiale de la poésie’’ par la Conférence générale de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), lors de sa 30ème session, en octobre et novembre 1999 à Paris. L’objectif de la journée est d’encourager la lecture, la rédaction, la publication et l’enseignement de la poésie dans le monde entier et de donner une reconnaissance et une impulsion nouvelles aux mouvements poétiques nationaux, régionaux et internationaux.
« A l’heure où la poésie est en pleine, cette journée pourrait servir de cadre aux actions et efforts qui sont réalisés à différents niveaux pour soutenir la poésie et particulièrement pour la promouvoir à différents titres », a rappelé sur un texte du Directeur général de l’UNESCO, l’Ambassadeur Franklin Makanga, passionné de littérature et de culture, qui prenait également part à la rencontre de l’UDEG.
Féeodora Madiba
