ENA : Les recalés du dernier concours décolèrent un instant

Après 13 jours de protestation intense et de grève de la faim, les candidats recalés au dernier concours d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA) ont levé le siège qu’ils observaient devant l’Assemblée nationale. Cette trêve est consécutive aux différentes rencontres qu’ils ont eues avec les plus hautes autorités de la transition au sujet de l’objet de leur colère, portant sur la dénonciation des cas de fraude, d’injustice et d’arbitraire qui seraient à l’origine de leur non admission au concours de l’ENA, rappellent-ils.

Une séquence de la grève de la faim des recalés de l’ENA devant l’Assemblée nationale © Gabonactu.com

Les manifestants, composés principalement de candidats ayant échoué au concours d’entrée, réclamaient la révision des résultats qu’ils jugeaient entachés d’irrégularités. Selon eux, des erreurs dans le processus d’évaluation et un manque de transparence dans la sélection des candidats avaient compromis leurs chances d’accéder à l’ENA et offert l’entrée à cette grande école à beaucoup de postulants irréguliers, fulminaient-ils

« Aujourd’hui nous avons pris la décision de suspendre notre mouvement de grève, pas de lever notre grève parce que nous avons été auprès des autres autorités, qui nous ont entendu et qui nous ont dit pouvoir réagir avec diligence à nos revendications. Nous accordons notre confiance à ces autorités qui ne sont pas des moindres dans ce pays et qui nous ont garanti de réagir favorablement à notre cri de détresse », a déclaré Juldas Stévince Biwagou, Porte-parole du collectif des recalés de l’ENA.

Les grévistes disent être attachés aux valeurs de dialogue et de paix qui conduisent le vivre-ensemble au Gabon pour préserver le bien-être social. « Nous avons confiance à ces autorités, nous avons confiance à toutes ces personnes qui nous ont reçues. Ces jeunes gabonais qui ont réclamé la vérité depuis déjà treize jours dans la rue, sinon depuis plus de trois mois que nous avons introduit des recours hiérarchiques et juridiques, réclament justice », a martelé le Porte-parole du Collectif.

Les candidats recalés au dernier concours de l’ENA avaient formulé un recours en annulation, espérant que leur action conduise à une révision complète des résultats dudit concours. Tout compte fait, ce coup de colère vise à interpeler les plus hautes autorités de la transition sur les conditions d’organisation et d’évaluation des concours d’entrée dans les grandes écoles du pays décriées et chahutées ici et là.

Féeodora Madiba et Frida Dodo

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