Près d’une centaine de femmes réunies à la foire municipale Pierre Louis Agondjo Okawé de Port-Gentil autour du sport, par l’association Oreminiva qui œuvre dans lutte contre des violences à l’égard des femmes. Ce grand rassemblement avait un objectif celui de dire »ça suffit ! Stop ! ».
« Parce que le sport c’est la vie et c’est le moyen de rassembler toutes les femmes. Et la séance de sensibilisation c’est pour montrer aux femmes qu’elles ont des droits, qu’elles doivent faire valoir leurs droits, qu’il faut dénoncer et dire non », recommande Katy Stricia Nkolo, initiatrice de l’évènement.
La violence faite aux femmes désigne tout acte de violences fondé sur l’appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des dommages ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, et comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. Ce rendez-vous autour de l’association Oreminiva vise à offrir aux femmes, un cadre d’expression, de sensibilisation et de dénonciation pour qu’enfin cessent les violences à l’endroit des femmes.
« C’est pour faire entendre nos voix et dire qu’enfin stoppent les violences à l’égard des femmes », a-t-elle souligné.
Les violences faites aux femmes et aux filles prennent des formes très diverses : violences domestiques, harcèlement ou agressions sexuelles, mariage précoce et forcé, exploitation sexuelle, crimes dits « d’honneur » et mutilations génitales féminines, notamment. Elles trouvent leur origine dans les inégalités auxquelles les femmes et les filles font face toute leur vie, de l’enfance à la vieillesse.
« Au Gabon, la loi n°006/21 est une loi dédiée aux violences faites aux femmes, et le principal moyen est de saisir le Tribunal pour demander une ordonnance de protection en cas de violences », a fait savoir Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi, présidente de la juridiction pour enfants près le Tribunal de première instance de Port-Gentil.
En général, les auteurs de ces violences croient que brutaliser les femmes et les filles est un comportement normal ou approprié, approuvé par la société. Ils estiment donc pouvoir les commettre sans aucune réprobation.
Pour Greta Clarielle Marat-Abyla Tchandi, « nous constatons que les femmes restent toujours muettes et même quand elles dénoncent et se manifestent, elles restent toujours dans cette situation de violences. Nous sommes là pour leur dire qu’elles ont des droits et de la valeur ».
Jean-Jacques Rovaria Djodji