Le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, a donné samedi, le coup d’envoi d’un atelier sous-régional sur les défis et les opportunités de l’Intelligence Artificielle (l’IA) en Afrique. Cet atelier est placé sous les auspices du ministère de l’Économie numérique et des nouvelles technologies de l’information et organisé en partenariat avec la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’Organisation des Nations-Unies pour la science, l’éducation et la culture (l’UNESCO). Il réunit des startups, des représentants d’institutions académiques et de recherche, des départements ministériels, des organisations internationales, des entrepreneurs et des étudiants en formation aux nouvelles technologies.
Au cours de cet atelier de 48 heures, les participants débattent des sujets qui incluent la vision du Gabon numérique, notamment l’exploration des initiatives numériques du pays et de leur impact potentiel sur le développement économique et les opportunités de croissance au Gabon grâce à l’Intelligence Artificielle.
Les discussions portent aussi sur l’identification des secteurs où l’IA peut stimuler l’économie locale, notamment l’agriculture intelligente et la souveraineté alimentaire avec l’utilisation de l’IA pour améliorer la productivité agricole ; l’exploitation de l’IA pour améliorer l’éducation et la santé ; ainsi que l’ouverture des sources de données pour le développement de solutions offertes par l’Intelligence artificielle.
A cet effet, « Le Gabon qui a fait le choix d’intégrer l’Intelligence Artificielle dans la gouvernance, s’engageant ainsi à améliorer l’accès aux services de notre santé dans les zones rurales, optimiser la gestion des ressources naturelles, développer de nouvelles solutions pour l’agriculture, stimuler l’innovation, créer des emplois tout en favorisant l’autonomisation des femmes et des jeunes. Le Gabon ambitionne de devenir un des promoteurs de l’IA en Afrique Centrale », a fait savoir, le ministre en charge de l’Économie numérique, Bonjean Frédérik Mbanza-Bagny.
Grâce au projet « Gabon digital », lancé il y a un mois avec un financement de 42 milliards, vise à promouvoir le Gabon se projette vers une transformation numérique prometteuse, à travers la création d’un data center et la digitalisation des administrations, souligne-t-on.
Le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, a d’ailleurs souligné l’importance de l’Intelligence Artificielle, compétente « pour s’acquitter d’innombrables tâches dont certaines sont hors de la portée des humains. Par leur puissance de traitement, les algorithmes et les logiciels d’intelligence artificielle peuvent aider à accroitre les performances en matière de santé ; à l’assimilation de la croissance dans le secteur de l’agriculture et de la pêche, mais également dans l’exploitation forestière et minière, en améliorant la productivité et la compétitivité des entreprises au service du progrès économique et social », a-t-il dit.
L’atelier de Libreville examine également le positionnement de l’UNESCO, précisément son rôle dans la régulation et la promotion des bonnes pratiques en matière d’Intelligence Artificielle.
« L’Intelligence Artificielle est un processus d’algorithmes qui essaye d’imiter le cerveau humain. Ce qui est important, c’est de comprendre qu’il existe plusieurs types d’intelligence artificielle. Les intelligences artificielles très faibles, comme ChatGPT et les intelligences artificielles générales, qui pourraient bouleverser notre monde, car elles sont capables de réfléchir plus vite que l’humain. L’Intelligence Artificielle pourrait détruire jusqu’à 300 millions d’emplois, mais en créera également d’autres », a expliqué Guiseppe Renzo D’Aronco, économiste à la Commission économique pour l’Afrique.
Féeodora Madiba et Tryphène Lembah
