Deux étudiants gabonais de la diaspora font un recours en annulation des concours de l’EPCA et de l’ENA

L’organisation des concours d’entrée à l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA) et à l’Ecole nationale d’administration (ENA) pour le mois de mai prochain, n’est pas du goût de deux jeunes étudiants gabonais de la diaspora qui ont déposé un recours en annulation auprès de la cour constitutionnelle pour manque d’égalité d’accès à ces concours par tous les citoyens.

« Sur le fondement des articles 83 et 84-2 de la constitution du 26 mars 1991 ainsi que des dispositions pertinentes des textes et instruments juridiques internationaux invoqués supra, nous sollicitons respectueusement que la Cour Constitutionnelle Transition annule, ou à la rigueur, demande la réformation de la décision du ministère de la fonction publique du 3 avril 2024, et prenne toutes les mesures nécessaires pour garantir l’égalité d’accès l’emploi public pour l’ensemble des citoyens gabonais, y compris ceux de la diaspora », argumentent les requérants dans le document dont Gabonactu.com a obtenu copie.

L’étudiant Marien Junior Mba Essono © D.R

L’étudiant Marien Junior Mba Essono © D.R

Dans un communiqué datant du 04 avril 2024, le Ministre de la Fonction publique, Louise Boukandou Moussavou, a, annoncé l’organisation du concours d’entrée à l’EPCA du  4 et 5 mai 2024 et celle de l’ENA du 17 et 18 mai 2024. Le retrait des fiches et l’affichage des listes des candidats sont prévues courant ce mois d’avril.

Ce délai est jugé trop cours pour les citoyens Marien Junior Mba Essono et Achille Ondo Edou, respectivement, doctorant en droit public financier à l’université de Montpellier en France et  Master 2 en droit public des affaires de l’Institut Supérieur de Droit de Dakar (Sénégal). Il ne remettrait pas, selon eux, à tous les citoyens gabonais de l’intérieur du pays et à ceux de la diaspora , jouissants de tous les droits civils, politiques, économiques et sociaux culturels de concourir.

L’étudiant Achille Ondo Edou © D.R
L’étudiant Achille Ondo Edou © D.R

« Il est impératif que la Cour réaffirme les principes constitutionnels de justice, d’égalité et de non-discrimination, et assure ainsi la protection des droits fondamentaux de tous les Gabonais », ont-t-il soutenu dans leur requête conjointe.

Sydney IVEMBI

5 thoughts on “Deux étudiants gabonais de la diaspora font un recours en annulation des concours de l’EPCA et de l’ENA

  1. Ils ont tout à fait raison, car le temps est très cours et pour des gabonais au chômage comment peuvent-ils trouver de l’argent en peu de temps pour participer avec tout ce qu’il ya à faire comme document il nya pas d’égalité de chance dans ces concours…

  2. Bien évidemment je reste de tout cœur avec leur recours, à tant que parent.
    Pour un exemple palpable qui suit: dès l’annonce du communiqué, ma fille s’est rendu à l’Office des examens pour légalisation et retrait de son BEPC, le Vendredi 5 avril, ce qui ne pouvait se faire séance tenante vu que les responsables devant légaliser sont en plein examen de BEPC, ce sont là des explications fournies par ceux qui recevaient la multitude des jeunes gabonais (es) présents au lieu pour la mm cause ; rendez vous prit pour Jeudi 11, ma fille s’y est rendu le vendredi 12 avril, après retrait de son casier judiciaire pour malheureusement se voir à nouveau renvoyer au Mardi 16 car le diplôme n’ayant toujours pas été signé.
    Sachant que le dernier délai de dépôt de dossier pour le concours de l’EPCA est fixé au 18 Avril fort est de savoir si le retrait du BEPC sera effectif ce Mardi et qu’ensuite il faudra se rendre à l’EPCA pour le retrait de la fiche de candidature à remplir et aller payer la quittance pour à enfin aller déposer le dossier à l’Ecole.
    Entre les bouchons, et tous ces tralala comment ne pas penser que tout semble fait à dessein pour ne pas ouvrir l’accès au concours à tous.

    Pour ne pas en dire long, je m’arrête là. Tout en croyant fortement que nombreux se retrouvent dans cette situation.

  3. Excellente réaction de ces 2 jeunes gabonais. Un droit de défend. A force, les administrations se verront obligés de respecter la loi fondamentale et les droits qui y en découlent. Pour l’heure, chacune en fait à sa tête sans se soucier des droits des citoyens. Le Conseil d’État devrait lui aussi être interpellé pour annuler un acte préjudiciable aux droits fondamentaux de chacun et de tous.

  4. Je suis d’accord avec eux …ils y’a des personnes qui doivent quitter la province pour se rendre en capitale .non seulement cela il faut trouver de l’argent pour les frais de dossiers,le casier judiciaire, la légalisation des documents, le transport pour se rendre d’un point à l’autre .cela peut sembler anodin pour certains mais pour d’autres c’est un vrai problème …il faut également un temps de préparation n’oublions pas que se sont ses concours

  5. Je suis d’accord pour ce recours en annulation. Je ne sais pas si l’on sortira un jour de cette injustice. Pendant que nos enfants se battent pour déposer les dossiers, les leurs sont assis à se moquer d’eux car leurs places sont assurées et/ où ils ont déjà des postes dans les régies financières qui sont la chasse gardée de leurs parents. Les frais de dossier sont onéreux et le nombre de places est quasiment inférieur à la demande, sans oublier les tracasseries administratives pour l’obtention ou la légalisation d’un document, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps aux candidats pour compléter leurs dossiers. De qui se moque- t-on? C’est de cette manière que vous combattez l’injustice et la honte?

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