Les panélistes et en face des élèves des différents lycées et collèges de Libreville durant la conférence débat le 12 avril à l’Institut français du Gabon, © Gabonactu.com
Le Projet d’investissement dans le secteur de l’éducation (PISE), financé par l’Agence française de développement (AFD) au Gabon, a, organisé vendredi 12 avril 2024 à l’Institut français du Gabon (IFG), une conférence débat sur les violences et Harcèlement sexuel en milieu scolaire, lesquelles thématiques animées par les imminents panélistes qui encouragent les nombreux élèves sensibilisés, à dénoncer et à porter plainte contre leurs bourreaux auprès des autorités judiciaires pour juguler ce phénomène qui prend progressivement des proportions inquiétantes dans le pays.
De ces Violences en milieu scolaire (VMS), les conférenciers ont en effet édifié l’audience sur le cadre juridique applicable aux violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire, en mettant en évidence quelques cas de VBG de type Moyenne sexuellement transmissibles (MST) et leurs impacts sur les jeunes filles.
« La vulnérabilité de l’élève peut être propice au développement du harcèlement sexuel. Exemple : une élève présentant des formes généreuses peut être victime de comportements connotation sexuelle qui porte atteinte à sa dignité », a expliqué durant son exposé le Dr Olga Aloume , Avocate au Barreau du Gabon, Enseignant-Chercheur à l’Université Omar Bongo (UOB).
Pour l’universitaire, l’origine sociale modeste de l’élève et l’absence de compétence de l’élève constituent des facteurs qui exposent l’élève fille à la prédation sexuelle des enseignants véreux. Phénomène qui se caractérise par des MST : l’enseignant qui donne des bonnes notes à l’élève moyennant des relations sexuelles. Ce qui constitue, selon la conférencière, un viol.
L’article 256 du code pénal défini le viol en des termes suivants : « constitue un viol, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, avec violence, contrainte, menace, surprise ou ruse, quelle que soit la nature de relations entre l’agresseur et sa victime, y compris s’ils sont mariés ».
« Si la victime est une personne mineure de moins de quinze ans, l’absence de consentement est toujours présumée », ajoute ces dispositions juridiques.
Pour le Dr Olga Aloume, « l’enseignant qui entretient des relations sexuelles avec violence, surprise ou ruse en échange de notes, est considéré aux yeux de la loi comme un violeur et ce, malgré le consentement de l’élève si elle est âgée de moins de quinze ans ».
La conférence débat animée conjointement avec le Pr Dany Bekale et Adrien Joseph Moneyi Nko, respectivement, sociologue de l’Éducation, Enseignant-Chercheur à l’UOB et Conseiller d’Orientation Psychologue a mis en relief , le recul de l’autorité parentale, la délinquance , la consommation d’alcool et stupéfiants ainsi que la perte des valeurs comme facteurs de ce phonème des violences et du harcèlement sexuel en milieu scolaire.
Sydney IVEMBI