C’est en réalité lundi 8 avril 2024 que démarrent les travaux du dialogue national inclusif proprement dits, si l’on s’en tient au calendrier opérationnel, rendu public mercredi dernier par Mgr Jean Bernard Asseko Mve, porte-parole desdites assises. Dix neuf jours pour repenser le Gabon et le projeter dans le futur.
Plus de six cent (600) délégués au dialogue connaissent depuis vendredi dans quelles commissions et sous commissions ils sont appelés à apporter au Gabon de demain, leur expertise et savoir-faire.
Trois (3) commissions ont donc été mises sur pied (politique, économie et sociale), regroupant au total douze (12) sous-commissions équitablement réparties. Les sous-commissions régime et institutions politiques, souveraineté nationale, droits et libertés, réformes et organisation de l’Etat sont sous la tutelle de la commission politique. Pour sa part, la commission économique chapote les sous commissions économie/finances, équipement/infrastructures/TP, emploi et agriculture/environnement.
4 sous-commissions aussi pour la commission sociale : formation, Bien-être, patrimoine culturel/valeurs et jeunesse et sports.
Ce sont donc à travers ces différentes commissions et sous-commissions que les délégués devront s’exprimer sur les mots et les maux qui accablent le Gabon et y apporter des thérapies efficaces et efficientes. Ils sont aussi appelés à cet effet, à éplucher pas moins de trente-huit mille (38.000) contributions faites préalablement par des gabonais d’ici et d’ailleurs.
Agenda au pas de course
C’est peu de dire si le chantier est immense pour l’ensemble des commissaires et délégués à ce dialogue, tant les attentes sont nombreuses et légitimes chez les populations gabonaises qui souhaitent tourner la page d’un Gabon resté presqu’à la remorque de la marche du monde, au cours de ces 50 dernières années, dans la plupart des secteurs vitaux et en matière des libertés.
Et pourtant c’est dans ce laps de temps relativement court que les grandes manœuvres doivent s’opérer, le dialogue national inclusif s’étant donné l’ambition de traiter de tout. Entre lundi 8 (début effectif des travaux en commissions et sous-commissions) et samedi 27 avril 2024 (date de l’adoption du rapport final du dialogue national inclusif), le temps imparti ne laisse finalement que dix neuf (19) jours de travaux et non plus un mois près comme initialement annoncé.
A tout prendre, quasiment une semaine entière (celle qui s’achève) a été perdue, quoique l’on dise, pour diverses commodités et des questions d’organisation pratique du dialogue qu’une commission dédiée aurait bien eu la mission de régler en amont, sans empiéter sur le temps assigné aux travaux, du 2 au 30 avril 2024.
Il n’est pas non plus un secret pour personne que ce n’est pas la grande sérénité, à l’intérieur même des loges du stade d’Angondjé et à l’extérieur où des récriminations ne manquent pas à l’endroit des organisateurs.
Une ambiance interne et un environnement qui risquent, si l’on y prendre garde, de vicier le climat de travail et faire peser de lourdes hypothèques sur les résultats attendus.
Féeodora Madiba
C’est ce qui arrive quand on veut tout faire en même temps sans planifier. On va trop vite en besogne au lieu d’attaquer les problèmes urgents tels que l’Education, la Santé, les routes et la lutte contre le chômage dans un pays de moins de Un million cinq cent milles habitants, n’en déplaise au gonfleur de chiffres de la population gabonaise, composée dans sa moitié par des étrangers,