Dans une déclaration publiée ce vendredi, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, soupçonne le CTRI de favoriser le positionnement des délégués spéciaux comme candidats aux prochaines élections locales sur les circonscriptions dont ils ont la charge.
Le néo-militant du Mouvement de redressement national (MORENA) en veut pour preuve, le fait qu’en dehors des militaires, la quasi-totalité de ces délégués spéciaux nommés sont des acteurs politiques connus et originaires de leurs circonscriptions d’exercice respectives.
Cette posture leur confère, selon lui, un avantage certain sur les autres candidats. La possibilité, pour les délégués en fonction, d’utiliser les ressources publiques à des fins personnelles, électoralistes et politiques, parait donc inévitable à ses yeux. Les dés risquent d’être pipés d’avance, prévient-il.
Pour des questions d’équité, d’égalité et d’éthique et pour permettre à tous les candidats de participer à cette élection sur le même pied d’égalité, Dieudonné Minlama Mintogo demande donc au CTRI de «dépolitiser les délégations spéciales après le dialogue, en y excluant les acteurs politiques et en confiant la gestion des collectivités locales exclusivement aux forces de défense et de sécurité qui n’ont pas vocation à prendre part aux élections ».
Elliott Ana Merveille
