Le Gabon a prévu un budget allant de 3 et 5 milliards de FCFA pour organiser le dialogue national inclusif attendu en avril prochain comme une étape cruciale de la transition en cours dans le pays depuis le 30 août dernier.
L’annonce a été faite sur les antennes de Radio France internationale (RFI) par la ministre gabonaise de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué Mintsa.
« Toute concertation de cette nature a un coût. Nous allons veiller également à ce qu’il ne soit pas exorbitant parce que nous avons également d’autres priorités, notamment infrastructurelles », a expliqué la ministre ajoutant que la rencontre pourrait durer un mois et rassemblera les gabonais de l’intérieur du pays ainsi que de la diaspora.
Au cours de cette rencontre, les gabonais discuteront des reformes de toutes les institutions du pays héritées du régime de la famille Bongo qui a dirigé le pays sans partage durant plus d’un demi siècle entre 1967 et 2023.
La rencontre permettra également de jeter les bases d’une nouvelle constitution qui sera adoptée par référendum.
Au cours de ce dialogue, un nouveau découpage électoral sera proposé pour déterminer le nombre de députés et sénateurs qui siègeront dans les deux chambres du parlement (Assemblée nationale et Senat). La loi électorale sera également révisée.
Selon un chronogramme publié par les militaires au pouvoir, la transition en cours prendra fin en août 2025 par des élections libres, transparentes et crédibles.
La transition a débutée le 30 août 2023 suite au coup d’Etat militaire qui a mis fin au régime d’Ali Bongo Ondimba. Elle est dirigée par le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, ancien patron de la garde républicaine.
Antoine Relaxe et Xinhua
