La colère des commerçants contre la Mairie de Port-Gentil

Marre de payer régulièrement les taxes municipales sans jamais rien voir en ce qui concerne le développement communautaire, les commerçants du camp Boiro, situé dans le 4ème arrondissement de Port-Gentil sont en colère. 

« Les gens de la Mairie sont venus nous arracher les parasols qu’on a acheté avec nos miettes, ils sont allés jeter ça à la poubelle. Quand il pleut ici on s’inonde comme des poules. C’est la vie qu’on subit au Gabon », a indiqué Sidonie Mboumba une des commerçantes exaspérées.

Comme manquements dans ce marché entièrement fait de matériaux de récupération, le manque de toilettes publiques fermées depuis leur construction, le manque d’eau aux robinet et bien d’autres.

« Si tu pars derrière là-bas en bas où on urine c’est la merde ! On fait semblant de dire que les gabonais vont bien, or nous n’avons rien même pas le strict nécessaire. On paye les taxes chaque jours mais y’a rien ! », a-t-elle insisté.

Pour Sidonie Koumba, « les gens de la mairie viennent nous prendre près de 2000 par jour et par commerçantes en guise de taxes. Malgré cela, nous sommes au soleil. On est fatigué des promesses qui ne se réalisent jamais ! On préfère souffrir. Y’a un Dieu vivant qui va les sanctionner, et c’est maintenant ! ».

Dans ce marché de fortune ressemblant à un lieu monté de toutes pièces, circuler paisiblement est un parcours du combattant pour la clientèle et les commerçants, les jeudis et les samedis matin, jour où les populations se jettent sur les produits du terroir. Délaissées, les populations appellent à un changement de mentalité de la part de la mairie qui s’est plus consacré à faire de la politique au détriment des actions liées au développement communautaire.

Inquiètes  pour leurs marchandises ces commerçantes sont contraintes de claquer mensuellement une petite fortune, pour s’offrir les services volontiers des gabonais en quête d’emploi afin que leurs produits soient mis hors d’état de nuire.

En effet, selon elles la mairie de Port-Gentil n’a investi aucun sous pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des commerçants, dans la mesure où ce centre commercial serait né de la volonté des commerçants d’avoir un lieu de vente des produits du terroir.

« Tous les boxes, c’est nous-mêmes qui avons construit ça avec nos moyens de bord. La route est boueuse et c’est pas facile pour nous qui exerçons. Il nous faut un bac à ordures, nous sommes en manque d’électricité, nous avons un toilette qui n’est pas opérationnel puisqu’il est fermé et nous n’avons pas d’eau ici », a précisé Marie Rose Owango Mbourou, présidente eu collectif des commerçants de ce marché.

Sollicitée par la rédaction de Gabonactu.com pour apporter les éclairages sur la situation, la Mairie de Port-Gentil n’a pas daigné répondre.

Vincent Ranozinault

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