Malgré la décision de justice, les habitants de Mekonanam (Ntoum) continuent de s’opposer contre la société GIMBTP dans un litige foncier

En dépit de la volonté du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba qui encourage les jeunes gabonais à entreprendre pour participer activement au développement du pays, à Ntoum les conflits fonciers en tous genres se sont multipliés : parcelle revendue plusieurs fois par un intermédiaire ou un propriétaire peu scrupuleux, blocage de la régularisation de la transaction par les populations ou autorités locales, entre autres. Surtout, les conflits opposant directement les autorités urbaines (via le ministère de l’Urbanisme/ou l’État gabonais) et les citadins se sont multipliés. C’est du moins le cas à Mekonanam dans le 1er arrondissement de la commune de Ntoum qui connaît depuis 2018, de vives tensions.

À l’origine : un rocambolesque litige foncier opposant les clients de vendeurs illicites des SCI NTOUM IMMO et CITE MAWA à GIMBTP Sarl représentée par son Gérant Lino Carlos Boussamba Mabikas qui dispose de document légal, judiciaire et administratif l’autorisant à sommer ces clients floués par ces « vendeurs illicites » à libérer les lieux pour ceux qui s’obstinent à s’y installer sans l’accord de GIMBTP.  Et cela en respect des lois et de toutes les procédures en la matière.

Sur la base du titre de propriété parcelle n°4/NT2 du plan cadastral de Ntoum n°19710 du 10 juillet 2015, Lino Carlos Boussamba Mabikas, responsable de la Sarl GIMBTP se dit « peiné et meurtri que son nom soit traîné dans la boue et que les clients, et non les habitants de Mekonanam, puisque le site est quasiment vierge, se manifestent par un non-respect des décisions de justice a l’encontre de leurs vendeurs, trouble et rébellion manifestement illicites ».

De l’avis du représentant du service du cadastre, la procédure pour l’affectation d’un titre foncier à GIMBTP n’a souffert d’aucune irrégularité.  Mais du côté des clients des 2 SCI illicites de la superficie 2 229 722m² du projet de la Sarl GIMBTP. Il faut désormais construire sur les espaces vides pour empêcher leur exploitation par le chef d’entreprise. Les clients sont sur leur pied de guerre.  Et les autorités vivement interpellées. Mais il faut respecter la loi.

Pour préserver la cohésion sociale, le chef de village demande aux habitants de se plier aux injonctions de la justice et des autorités administratives… mais des poches de résistance se font encore ressentir.

Antoine Relaxe

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