Prospectus de l’ONUDC @ DR
Libreville, 5 septembre (Gabonactu.com) – L’Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) a récemment indiqué, depuis le siège de la structure à Vienne (Autriche), qu’une délégation se rendra prochainement à Libreville pour transmettre officiellement le rapport définitif du premier cycle d’examen du Gabon lié à l’application de la Convention des Nations-Unies contre la Corruption, a annoncé un communiqué de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) dont Gabonactu.com a obtenu copie.
Ledit rapport sur la corruption devrait se caractériser par un changement de pratiques de lutte contre la mal gouvernance économique et financière du pays, dit-on.
Voici l’intégralité du communiqué de la CNLCEI
« Du 21 au 23 avril 2015, deux experts venus de Sierra-Leone (Afrique de l’Ouest) et du Laos (Asie du sud-est) et autres de l’ONUDC avaient séjourné à Libreville dans le cadre du mécanisme d’examen/pays de l’application de la Convention.
L’objectif général était de vérifier si le Gabon, d’une part, avait intégré dans son droit interne les dispositions de la Convention et, d’autre part, les appliquaient.
L’examen portait sur le cycle 2010-2015 concernant les chapitres III et IV de la Convention des Nations-Unies contre la Corruption, relatifs aux infractions criminelles, l’entraide judiciaire et le transfert des procédures pénales ainsi que la coopération internationale.
A ce rendez-vous qui eût lieu à Angondjé (Nord de Libreville), le président de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI), Dieudonné Odounga Awassi, avait convié les forces vives du pays (institutions, administrations, secteur privé, société civile, médias).
A l’issue de l’exercice, les États parties examinateurs (Sierra-Leone et Laos) avec la facilitation de l’ONUDC ont fait des recommandations sur la base des bonnes pratiques et faiblesses identifiées ainsi que les besoins d’assistance technique.
Il a été demandé l’État gabonais d’intégrer dans sa législation les dispositions des chapitres III et IV qui traitent de l’incrimination, de la détection, de la répression et de la coopération internationale.
Le chapitre III évoque: « la corruption des agents publics nationaux; la corruption des agents publics étrangers et des fonctionnaires d’organisations internationales publiques; le trafic d’influence; l’abus de fonctions; l’enrichissement illicite; la corruption dans le secteur privé; le blanchiment du produit du crime et l’entrave au bon fonctionnement de la justice ».
Le chapitre IV, lui, énonce: « les services de détection et de répression ; le gel, saisie et confiscation ; la protection des témoins; des experts et des victimes; la protection des personnes qui communiquent des informations (…); la coopération entre les services de détection et de répression; la coopération entre autorités nationales; la coopération entre autorités nationales et secteur privé; le secret bancaire ; la coopération internationale ; l’extradition; l’entraide judiciaire(…).».
Camille Boussoughou