Franceville, 13 avril (Gabonactu.com) – Le marché Bapili de Franceville, aussi appelé « nouveau marché », a été partiellement détruit dans la nuit de jeudi à vendredi par un violent incendie dont on ignore encore l’origine, a constaté un reporter de Gabonactu.com
Des riverains, témoins du sinistre, affirment que l’incendie a débuté vers 1 heure du matin (minuit GMT), du côté ouest du marché et s’est propagée à une vitesse incontrôlable vers le côté est, semble-t-il, par les explosions de quelques cinq bonbonnes de gaz et l’inflammation des câbles électriques.
Prévenus par les riverains, les éléments de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) se sont précipités pour couper l’électricité dans la zone afin de limiter la propagation de l’incendie.
La pluie qui est tombée à l’aube est arrivée trop tard pour étouffer les flammes qui avaient déjà tout dévoré sur leur passage.
Pour l’heure, aucun bilan n’est établi mais on peut estimer les pertes en marchandises à quelques milliards de FCFA, vu qu’en début de semaine plusieurs commerçants sinistrés venaient de se faire livrer en marchandises. La zone détruite par les flammes pouvait abriter jusqu’à environ 100 boutiques et commerces divers, estime-t-on.
Quant à elle, la SEEG a perdu un transformateur électrique neuf qu’elle venait de placer à l’entrée de ce marché il y a seulement deux mois, affirme-t-on.
Informés du sinistre, le maire de Franceville et ses adjoints se sont rendus sur les lieux, impuissants.
Encore sous le choc, aucun commerçant n’a voulu faire de déclarations. Pourtant, des voix s’élèvent parmi eux pour accuser « le coup du sort ».
Le nouveau marché de Franceville est bâti à l’emplacement de l’ancienne école de santé de Franceville et jouxte une maison de pompes funèbres.
Son occupation s’est faite au forceps, une décennie après sa construction, en raison de la destruction, pour ’’relooking’’, du grand marché de Potos.
Ironie du sort ; le marché sinistré se trouve 50 mètres en face d’un lotissement d’une huitaine de maisons qui s’est envolé en fumé deux jours auparavant.
Depuis maintenant une trentaine d’années, les marchés du Haut-Ogooué et notamment celui de Potos à Franceville sont victimes de graves incendies, pour la plupart dus à la négligence, aux surcharges et aux branchements électriques anarchiques.
Précieux Koumba