Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est rendu mercredi, jour de Noël, au domicile du second maître de la marine nationale, Johan Bounda dont la dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital militaire du PK9 le 20 décembre dernier après son décès suite à une torture.
Les photos de la dépouille témoignent les traces des graves sévices corporels. Il a des blessures sur le dos. Son cou présente une inflammation donnant l’impression d’avoir été étouffé. Sur la poitrine, une blessure. Sa figure est par contre intacte.
Auparavant, Johan Bounda aurait été entendu par les services de la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (DGCISM) plus connu sous le nom de B2.
Le soldat y aurait été envoyé manu militari pour être auditionné suite à des accusations de vol d’argent et de bijoux au domicile du Général Jean Martin Ossima Ndong, ancien Commandant en chef des Forces armées gabonaises et actuel Secrétaire général du ministère de la Défense.
Johan Bounda était détaché auprès de la sécurité du général. La mort du soldat dans des circonstances encore floues a suscité l’émoi et la controverse.
Dans un communiqué lu mardi soir sur le plateau de la télévision nationale gabonaise par le Lieutenant-colonel Christian Ossima, Directeur des personnels et des affaires juridiques au ministère de la Défense nationale, le ministère de la défense a annoncé l’ouverture d’une enquête et appelé la population au calme.
Ce décès impliquant les services de l’armée n’est pas le tout premier depuis le début de la Transition. La population et la famille du jeune marin exige que justice soit faite.
Carl Nsitou