Le Directoire de l’UDIS durant sa déclaration du 13 décembre à Owendo (sud de Libreville) © Gabonactu.com
Au terme d’une réunion dirigée vendredi 13 décembre 2024 au siège du parti sis à Owendo dans la banlieue sud côtière de Libreville par le président intérimaire du parti, César Opiangah, le bureau de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS), a, dans une déclaration solennelle, demandé à l’actuel pouvoir incarné par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) de dire ouvertement à l’opinion, pourquoi le président fondateur de l’UDIS est activement recherché par les forces de Défense et de Sécurité comme un criminel supposé ?
« Nous exhortons le Gouvernement à lever le voile sur l’affaire judiciaire impliquant notre Président », a plaidé M. Boupenga, porte-parole de l’UDIS, avant de s’indigner du saccage le 20 novembre dernier des bureaux du siège du parti perpétré par un « commando lourdement armé », agissant sous le couvert d’une enquête enclenchée par le Ministère public.
Pour Georges Boupenga, « aucun mandat ne fut présenté, et aucune légalité ne fut respectée ; ce n’est pas seulement le siège de l’UDIS qui a été attaqué, mais le fondement même de notre République : le respect des libertés publiques ».
Tombé en disgrâce pour avoir appelé les populations à voter « non » lors du référendum du 16 novembre 2024, l’ancien Ministre des Mines du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est vu poursuivi par la justice pour une affaire supposée de mœurs. Pour son parti et ses avocats, il s’agit là d’une affaire purement politique.
« Nous nous interrogeons, mais nous restons éveillés, car seule la vérité redonne sens à l’ordre républicain ; nous demandons des réponses et réaffirmons notre confiance en la justice à condition qu’elle agisse dans son indépendance et son impartialité », a-t-insisté.
Le politique et homme d’affaire prospère, Hervé Patrick Opiangah est introuvable depuis plus de trois semaines. Certaines indiscrétions disent qu’il aurait été exfiltré par l’Ambassade des Etats Unis au Gabon pour la France. D’autres supputent qu’il séjournerait au Congo- Brazzaville sous la bénédiction du Président Congolais Denis Sassou Nguesso.
Camille Boussoughou