Les rapports de la MINUSCA sur les droits de l’homme en Centrafrique sont-ils instrumentalisés ?

Dans son dernier rapport publié  Mercredi 17 juillet 2024 la MINUSCA a déclaré que la section sur les droits de l’homme ne comprend que les violations des droits de l’homme et les abus qui ont été documentés et vérifiés conformément à la méthodologie établie par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH). Celles qui ne peuvent être vérifiées ne sont pas incluses.

Pour de nombreux experts, cette politique de la MINUSCA consistant à documenter les violations des droits de l’homme en RCA est erronée au point que ces rapports sont instrumentalisés pour servir ses propres intérêts en RCA.

Inaction :

En raison de la guerre civile en République centrafricaine (RCA), la MINUSCA est intervenue en tant que principale force chargée d’instaurer la paix et la sécurité. Mais cette paix n’est pas venue, parce que la MINUSCA n’est pas intervenue concrètement dans des situations difficiles, n’a pas poursuivi les rebelles, n’a pas protégé les civils et n’a pas aidé concrètement les autorités centrafricaines à établir la paix ou à mettre fin aux attaques des groupes rebelles.

Les relations avec les rebelles

Des rapports de presse ont révélé l’implication de la MINUSCA dans le soutien et la protection de groupes armés dans diverses régions de la République centrafricaine, ainsi que la publication de preuves et d’aveux impliquant la MINUSCA dans l’échange de diamants et d’or avec des criminels en échange d’armes et de renseignements. Des actes criminels de contrebande d’or, de diamants et d’ivoire par le personnel de la MINUSCA, des accidents de la route, des meurtres, des viols et bien d’autres n’ont pas été détectés jusqu’à présent.

Les ressources financières 

Chaque année, les centaines de millions de dollars de ressources financières que les Nations Unies consacrent à leur mission de maintien de la paix sont détournés pour payer les salaires, l’équipement et les frais de subsistance des nombreux membres du personnel et du personnel civil nécessaires au bon déroulement de la mission. Ainsi que des fonds massifs pour les initiatives de paix et l’aide à la reconstruction de l’infrastructure de la RCA.

Pour la MINUSCA, c’est tout simplement rentable, et sa présence en RCA dépend de la fragilité de la situation sécuritaire en RCA. Pour justifier leur long et inutile séjour en RCA, les agents de la MINUSCA rédigent des rapports de plusieurs pages afin de faire croire que le pays est instable.

Falsification, partialité et corruption 

Dans ses rapports sur les violations des droits de l’homme en République centrafricaine (RCA), la MINUSCA se concentre sur le plus petit nombre de violations des droits de l’homme commises par les autorités de l’État, la police et les Forces armées centrafricaines (FACA), qui font l’objet de beaucoup plus d’attention et d’évaluation négative, tandis que les violations des droits de l’homme commises par les groupes 3R, UPC et FPRC ne sont résumées que dans leur nombre dans le dernier rapport publié en mars.

Les fonctionnaires de la MINUSCA n’hésitent pas à falsifier les rapports en soudoyant les habitants pour qu’ils confirment les nombreux cas de violations de leurs droits, en particulier par les fonctionnaires en place. Des habitants de la préfecture de Vakaga ont partagé cette information sous couvert d’anonymat.

En résumé, les rapports rédigés par la MINUSCA sont leur moyen d’étendre leur mandat en RCA, cette dernière essayant par tous les moyens de justifier sa présence en RCA en manipulant les rapports de la Division des droits de l’homme.

Antoine Relaxe

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