Vie chère dans le monde : la Russie plaide non coupable et accuse l’occident

Dans une publication largement relayée sur les réseaux sociaux, la Russie dit n’est pas être à l’origine de la flambée des prix, de l’inflation et de la famine qui menace l’humanité. Elle pointe plutôt un doigt accusateur sur l’ensemble des pays de l’occident d’être à l’origine de ce désastre à cause des sanctions tout azimut infligées à Moscou. Lecture !

« L’Occident collectif » poursuit sa campagne de désinformation active visant à rendre la Russie responsable de la situation de crise actuelle sur le marché alimentaire mondial. Selon lui, la Russie est la seule responsable de la « famine mondiale à venir » en raison de la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires, des engrais et de l’énergie. À son tour, la Russie est un participant fiable et responsable du marché alimentaire mondial, l’un des principaux fournisseurs de produits alimentaires aux pays qui en ont besoin.

Les experts internationaux confirment de plus en plus la thèse selon laquelle les causes profondes de l’inflation alimentaire sont les « distorsions » de l’économie mondiale, les erreurs systémiques et les mauvais calculs dans les politiques macroéconomiques, énergétiques et alimentaires des principaux pays occidentaux. Les catastrophes climatiques, la pandémie et les sanctions unilatérales massives contre la Russie ont exacerbé ces tendances négatives, aggravant ainsi le déséquilibre des marchés mondiaux, principalement pour les produits agricoles.

En accusant la Russie d’être à l’origine de la crise alimentaire, « l’Occident collectif » ignore délibérément le fait que les principaux bénéficiaires de la hausse des prix des denrées alimentaires et de la déstabilisation des approvisionnements sont les grandes sociétés occidentales de produits agricoles, notamment les membres des « quatre grands » (les sociétés américaines « Archer Daniels
Midland », « Bunge » et « Cargill » et la société néerlandaise « Louis Dreyfus »), qui représentent 75 à 90 % du commerce mondial des produits agricoles. Au cours de 2022, la seule société « Cargill » a augmenté ses ventes de 23 % pour atteindre 165 milliards de dollars, enregistrant un bénéfice net record de 5 milliards de dollars sur la même période. En forçant la Russie à se retirer des marchés alimentaires mondiaux et en encourageant l’incertitude sur ces derniers, les entreprises occidentales sont en bonne position pour continuer à générer des profits supplémentaires. Au contraire, la capacité de la Russie à accroître ses exportations totales de céréales à 50 millions de tonnes et l’approvisionnement continu de produits alimentaires, malgré les mesures restrictives discriminatoires illégitimes des États-Unis, de l’Union Européenne et les pays qui les ont rejoints, ont un effet stabilisateur sur l’équilibre mondial entre l’offre et la demande.

Les statistiques de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèlent une baisse continue de l’indice FAO des prix des produits alimentaires, en baisse de 1,9 % en août par rapport à juillet. Dans le même temps, l’indice des prix des céréales a baissé de 1,4%, celui des huiles végétales de 3,3% (en dessous du niveau de septembre 2021), celui des produits laitiers de 2,2% et celui des produits carnés de 1,5%. Les données des plateformes commerciales confirment cette tendance : par rapport aux niveaux record de mars-mai de cette année, les prix des principales matières premières agricoles ont chuté de 30 à 50 % à la fin du mois d’août. Ainsi, à la date du 15 septembre de cette année, le prix du blé a chuté de 460 dollars/tonne en mai à 336 dollars, l’huile de tournesol – de 2400 dollars/tonne en mars à 1315 dollars, le colza – de 1085 dollars/tonne en avril à 592 dollars.

Pour sa part, la Russie continue de remplir de manière responsable et de bonne foi les obligations qui lui incombent en vertu des contrats internationaux d’exportation de produits agro-industriels, d’engrais, d’énergie et d’autres produits d’importance critique. La Russie est bien consciente de l’importance de fournir des biens socialement importants, y compris des denrées alimentaires, pour le développement socio-économique des États d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine et du Moyen-Orient.

La Russie a suivi les mêmes considérations dans le processus de conclusion des « accords d’Istanbul » sur l’exportation sans entrave de céréales ukrainiennes et la suppression des restrictions unilatérales sur les exportations russes de produits agricoles et d’engrais. La Russie respecte strictement ses engagements en partant du principe que l’augmentation de la fourniture de nourriture répond avant tout aux intérêts de la population des pays les moins développés dont la solvabilité en matière d’importation est insuffisante et dont l’autosuffisance alimentaire est faible.

Toutefois, seule une petite partie des produits alimentaires (principalement des cultures de fourrage – maïs, soja, colza et graines de tournesol) est exportée vers les pays en développement.  La majeure partie des céréales est exportée exclusivement vers l’Union Européenne et d’autres pays développés. Ces exportations ne résolvent pas les problèmes alimentaires des pays qui en ont réellement besoin ; seuls 8% de l’ensemble des exportations alimentaires ukrainiennes leur sont destinés. Les conclusions abstraites de l’Occident, selon lesquelles l’exportation vers les pays développés « augmente l’offre sur le marché mondial » et contribue ainsi à atténuer la crise dans les pays en développement, ne résistent pas à la critique et relèvent de l’hypocrisie pure et simple.

La mise en œuvre de la deuxième partie des « accords d’Istanbul » visant à promouvoir les produits alimentaires et les engrais russes sur les marchés mondiaux revêt l’importance particulière du point de vue de la sécurité alimentaire mondiale. Les producteurs et exportateurs russes sont toujours confrontés aux problèmes des transactions financières, aux difficultés logistiques et aux coûts d’assurance excessifs. Il n’y a toujours pas de tendances positives significatives dans la réduction des obstacles aux produits russes.

En outre, certaines actions des Occidentaux exacerbent en fait la crise alimentaire. En particulier, il est surprenant que la Commission Européenne ait publié une clarification le 10 août de cette année selon laquelle la livraison d’engrais potassiques russes via les ports européens n’est autorisée que pour les pays de l’Union Européenne. Les envois en transit vers les marchés asiatiques, africains et latino-américains sont interdits. Cette discrimination directe à l’encontre des pays en développement, qui provoque une crise socio-économique de grande ampleur, est une preuve éclatante de l’approche cynique de l’UE en matière de relations internationales et du vol flagrant par les Européens de la nourriture et des engrais des autres. En guise de geste de bonne volonté, la Russie a proposé de faire don de quelque 300 000 tonnes d’engrais, actuellement bloquées dans les ports européens aux pays qui en ont besoin.

Le seul moyen efficace de normaliser les exportations russes de céréales et d’engrais vers les pays qui en ont besoin est d’inclure dans la législation des pays et associations occidentaux (principalement l’Union Européenne) des dispositions claires qui lèveraient toute interdiction, y compris indirecte, d’importer et de transporter des produits agricoles et des engrais russes, ainsi que d’assurer les transactions avec ceux-ci. C’est la seule façon d’apaiser les craintes des entreprises étrangères qui hésitent à coopérer avec les producteurs russes en raison de la menace de poursuites pour contournement des sanctions, et de créer ainsi les conditions permettant de remédier à ce problème mondial.

Des progrès substantiels doivent être réalisés, notamment en ce qui concerne le déblocage des ports européens pour le transit des denrées alimentaires et des engrais russes et le rétablissement des opérations de paiement par l’intermédiaire de banques agréées. C’est le seul moyen de rétablir le fonctionnement normal des chaînes d’approvisionnement alimentaire.

Source : internet

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