L’implosion programmée du PDG

Comme d’autres partis politiques qui n’ont pas survécu après la disparition de leurs leaders, le Parti démocratique gabonais (PDG), ex parti au pouvoir ne va pas échapper à ce phénomène devenu la règle, au regard de la crise qu’il traverse et de sa mise à l’écart des affaires publiques par le Comité de Transition pour la restauration des institutions (CTRI). 

Devenu une formation politique de l’opposition ou presque, le PDG est miné par une profonde crise de leadership. Malade, Ali Bongo ne pouvait plus assumer ses charges, il a été destitué, et un directoire provisoire assure désormais les affaires courantes jusqu’à l’organisation du congrès.

C’est le vieux la ‘’tortue de Bikele’’, Paul Biyogue Mba, lui aussi bâillonné durant le 2ème septennat d’Ali Bongo, qui aura la charge de conduire avec ses camarades vices président : Alain Claude Bilie Nze, Jeannot Kalima et Yves Fernand Manfoumbi, le bateau PDG jusqu’au congrès dit de la restauration.

Déjà, depuis que l’ancien Chef de l’État a été déposé le 30 août 2023 par des militaires sous les ordres du général Brice Clotaire Oligui Nguema, nouvel homme fort du pays, le PDG est devenu l’ombre de lui même.  Tant les descensions font jour avec la démission en cascade de certains barrons, à l’instar de Mathias Otounga Ossibadjouo, Semplice Boungoures, Franck Ondo Methogo, et d’autres qui n’ont pas encore le courage de se prononcer ouvertement.

L’hémorragie des militants du parti pourrait se poursuivre durant cette messe politique à venir dont la mobilisation attendue, sera scrutée de très près par les observateurs avertis de la vie politique.

Il est évident qu’avec la d’échéance d’Ali Bongo de la Direction du parti et la radiation de Joséphine Kama alias Patience Dabany, plusieurs militants et sympathisants du parti dit des « masses  » vont manquer à l’appel.  Leurs inconditionnels ouailles n’auront plus d’intérêt à venir aux activités du parti.

Qui financera les militants sans convictions qui sont souvent transportés pour prendre part aux manifestations, moyennant 2000fcfa ou 5000 fcfa la tête ? Les robinets du pouvoir étant verrouillés.

La célébration le 12 mars prochain du 56ème anniversaire du PDG, constituera un véritable test pour le parti d’Omar Bongo dont l’éclatement semble être acté.

Sydney IVEMBI

One thought on “L’implosion programmée du PDG

  1. Le PDG à geré le GABON plus de 50 ans, il peut proposer quoi au GABONAIS pour le bien vivrez ensemble en 2024 ? exemple manger à sa faim travailler se soigner le droit à la justice éducation sécurité etc sûrement que la vrai cause est que le GABONAIS vis au dessus de ses moyens et que le PDG ne peut laisser une parcelle de pouvoir (DEXIT UN CADRE DU PDG)

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