Le Maire d’Omboué André Jacques Augand, radié du PDS pour  collusion avec le pouvoir

Radié des effectifs du PDS, Dr André Jacques Augand perd dans la foulée son mandat de Maire d’Omboué © Gabonactu.com

Le Maire de la commune d’Omboué, le Dr André Jacques Augand a écopé, samedi 11 mars 2023, une lourde sanction dans le cadre d’une affaire de corruption lors de l’élection partielle du 25 Février dernier qui s’est déroulée à la suite du décès brutal de Martin Makaya Louembet, portant Justine Ignami Wora au poste de 2ème adjointe au Maire pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir).  Cette dernière avait obtenu 10 voix contre 7 pour le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS, opposition modérée) pourtant majoritaire, dit-on. Une élection truquée selon ce parti politique, du fait de la participation du puissant député du pouvoir, Richard Albert Royembo qui aurait soudoyé certains militants en leur offrant plusieurs billets de banque avec la complicité mesquine d’André Jacques Augand. 

En effet, André Jacques Augand est tout d’abord blâmé pour ne pas régulièrement verser ses cotisations mensuelles au sein du Parti pour le développement et la solidarité sociale, de ne pas initier des évènements politiques pour le compte de sa formation politique dans la commune d’Omboué, mais surtout d’avoir traité son leader politique Me Séraphin Ndaot Rembogo, d’opportuniste et de personnage retors qui gère son parti comme une épicerie familiale, avant de l’insulter copieusement.

« Un tel manquement constitue une grave violation de l’article 106 des statuts qui disposent que ; chaque membre doit s’acquitter régulièrement de ses cotisations. Au terme de l’article 126 des statuts ; le militant non à jour de ses cotisations au bout de douze mois consécutifs, est considéré comme démissionnaire », a fait savoir le secrétaire général du PDS Jean-De-Dieu Yembi.

Des agissements en complicité avec les militants Jean Martin Mouloungui, André Mayagui et Inés Moussadji Maganga qui eux également sont reprochés de ne rien reverser comme cotisations au PDS. Ces personnes citées seraient mêlées à cette affaire de corruption pour avoir vendu leurs votes au PDG, au détriment de leur formation politique.

« Il est bien établi qu’au cours de l’élection partielle du 25 février dernier, élection qui devait pourvoir au remplacement du 2ème  adjoint au Maire de la commune de décédé, Martin Makaya Louembet, le Maire d’Omboué à pervertissement favorisé et encouragé la corruption et la remise des sommes d’argent à trois conseillers municipaux du PDS par son oncle Richard Royembo, député de Port-Gentil, venu tout spécialement pour monter cette opération infâme, avec la complicité de son neveu le maire de la commune de d’Omboué »,  a dénoncé dans une déclaration, Jean-De-Dieu Yembi, amèrement le secrétaire général du parti.

Pour lui, « ces militants cupides ont trahi à la fois, leurs convictions, leur formation politique et les populations qui leur avaient consenti leurs suffrages. De même, ils ont bassement déshonoré la mémoire du défunt Maire du PDS, tragiquement disparu. Richard Royembo est coutumier des faits. Il est à craindre qu’il réédite cette opération infâme aux prochaines élections », le PDG.

Ainsi, par ces actes visant à salir l’image du PDS, Me Séraphin Ndaot Rembogo a tapé du poing sur la table, en décidant de l’exclusion définitive du Maire d’Omboué André Jacques Augand pour trahison des valeurs du PDS.

« Le militant André Jacques Augand est exclu du PDS, radié des effectifs de cette formation politique et par conséquent demis de toutes charges relatives à sa qualité de militant du PDS ; Jean Martin Mouloungui, André Mayagui, Inès Moussadji Maganga tous conseils municipaux reçoivent un blâme avec engagement de régulariser leurs obligations statutaires auprès de la trésorerie générale du parti dans un délai de deux mois », précise le Parti pour le développement et la solidarité sociale.

Une décision qui émane de la tenue du Conseil Exécutif du parti, saisi le 27 février dernier par le président Me Séraphin Ndaot Rembogo suite à l’élection partielle jugée litigieuse.

Vincent Ranozinault

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