Jean Boniface Assélé désormais dans l’opposition ?

Le président du CLR Jean Boniface Assélé © DR

Libreville, 4 février (Gabonactu.com) – Le président du Centre des libéraux réformateurs (CLR, majorité), Jean Boniface Assélé s’est présenté le 3 février courant à l’élection du maire de Libreville qu’il a perdu face au candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), Léandre Zué. La candidature, première du genre pour faire chanter les responsables du parti au pouvoir, son allié traditionnel, pour selon lui, le non-respect de la charte de la majorité républicaine et sociale pour l’émergence. Par cette posture, « tonton associé », a-t-il franchi le rubican en devant désormais opposant au régime de son propre neveu Ali Bongo Ondimba, en convalescence à Rabat au Maroc ?
Pour sûr, certains cadres du PDG en l’occurrence Léandre Zué, considère dorénavant Jean Boniface Assélé comme un opposant. « Pour nous, le CLR c’est un adversaire », a-t-il fait savoir d’un air furieux au terme de son élection à la tête du conseil municipal de Libreville.
Jean Boniface Assélé semble dorénavant persona non grata au sein de la mouvance présidentielle. Un groupement dirigé par le PDG, qui selon lui s’illustre dans la roublardise et le mépris contre ses alliés. Le président du CLR est clair, le PDG ne joue pas franc jeu. Dans le partage de la moisson produite ensemble, le parti dit « des masses », s’est toujours arrogé la part du lion.
Le 27 janvier 2014, l’équipe municipale sortante dirigée par Rose Christiane Ossouka Raponda a été élue grâce aux 42 conseillers du CLR. Le PDG en avait 61. L’opposant Jean Eyeghé Ndong, candidat également au poste tant convoité de la mairie de Libreville disposait de 47 élus sur sa liste. Le faiseur des rois, Jean Boniface Assélé était élu lui aussi 1er adjoint au maire de la commune de Libreville grâce à l’accord de cogestion.
Moins de trois mois après la mise en place du conseil municipal de Libreville, Jean Boniface Assélé dénonça l’accord. Il avait été élu 1er maire adjoint chargé des voieries. Mais il n’aura jamais ces attributs jusqu’à la fin du mandat. Une fois de plus tonton associé a été roulé dans la farine. Par cette fermeté du PDG, le général à la retraire semble avoir été poussé à la porte de la majorité.

Sydney IVEMBI

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