La grève ce lundi de Dynamique unitaire cible aussi madame Mborantsuo

Louis Patrick Mombo, SG de Dynamique unitaire © archives Gabonactu.com

Libreville, 9 décembre (Gabonactu.com) – La confédération syndicale Dynamique unitaire (DU) a décidé d’étendre ses revendications, à l’origine de sa grève d’avertissement de 3 jours (10, 11 et 12 décembre), à la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo pour avoir ajouté un nouvel alinéa dans l’article 13 de la constitution du pays alors que son institution n’en a pas le droit et la compétence, a indiqué dimanche le Secrétaire général de DU, Louis Patrick Mombo.
 
« Nous appelons tous les travailleurs gabonais à la grève pour revendiquer l’annulation des mesures d’austérité, le respect de la constitution gabonaise qui a été violée le 14 novembre dernier par la Cour constitutionnelle et exiger la démission de la Cour constitutionnelle », a notamment déclaré M. Mombo dans un entretien à Gabonactu.com.
 
« Ce ne sont pas des revendications politiques lorsque nous parlons de la Constitution parce que la constitution c’est la loi fondamentale d’un pays (…) donc le combat pour le respect de la constitution est un combat républicain », a-t-il justifié.
Le 14 novembre dernier, examinant une saisine du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet sur une éventuelle vacance de pouvoir suite à l’hospitalisation du président gabonais Ali Bongo Ondimba en Arabie saoudite, la Cour avait estimé que l’article 13 de la constitution contenait une « lacune » sans la désigner. C’est ainsi que la haute juridication a décidé d’ajouter un nouvel alinéa qui reconnait une « indisponibilité temporaire » du chef de l’Etat. Le nouvel alinéa a permis d’éviter une déclaration de la vacance du pouvoir au sommet de l’Etat gabonais.
 
Dynamique unitaire prévient que si le gouvernement continue de faire la sourde oreille, elle jettera les fonctionnaires dans la rue le 18 décembre prochain pour une marche noire.
C’est le 28 novembre dernier que Dynamique unitaire a appelé les 100 000 fonctionnaires et les agents de la mains d’œuvre non permanente à la grève. Le gouvernement n’a pas ouvert des négociations pour éviter cette grève, a affirmé M. Mombo.
 
La coalition syndicale dit planifier d’autres moyens légaux pour faire aboutir ses revendications jugées légitimes.

Antoine Relaxe

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