Législatives et locales : Bilie-By-Nzé et Ensemble Pour le Gabon jettent l’éponge

Dans un communiqué officiel publié jeudi, Ensemble Pour le Gabon (EPG – Opposition), annonce son retrait du processus électoral en cours, dont le 2ème tour est prévu samedi 11 Octobre prochain, pour ce qui concerne législatives et dont les résultats du 1er tour, qui a également eu lieu le 27 septembre écoulé, restent attendus pour les locales. Pour ces deux élections. Alain-Claude Bilie-By-Nzé et ses compagnons d’EPG, motivent cette décision par les conditions ‘’chaotiques’’ des préparatifs et d’organisation desdites élections, marquées par des contestions généralisées et des violences post-électorales.

Ensemble Pour le Gabon a donc solennellement acté le « retrait de son candidat Davy Kevin Engama, admis au second à Makokou et de Franck Jocktane, dont l’élection à Rennes est à reprendre, ainsi que de ses élus locaux de toute participation à la répartition des sièges des conseils locaux », lit-on.

Par cette démarche, Ensemble Pour le Gabon entend affirmer ses convictions, marquer sa cohérence politique et ne « cautionnera jamais un processus électoral biaisé, contraire aux principes démocratiques et aux aspirations légitimes du peuple gabonais », martèle le communiqué.

A l’appui de ce coup de gueule, EPG rappelle qu’au lendemain du coup d’Etat du 30 août 2023, les militaires avaient justifié leur prise de pouvoir par le refus d’élections tronquées sous le régime PDG d’Ali Bongo Ondimba. « Pourtant, depuis lors, les promesses de transparence et de démocratie n’ont cessé d’être trahies », a-t-il dénoncé.

Démocratie confisquée

Le Président d’EPG, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, a en effet multiplié les sorties médiatiques ces dernières semaines pour décrier les conditions de préparation et d’organisation des élections législatives et locales dont les résultats sont fortement chahutés, pour lesquelles il dit avoir exigé et sollicité en vain le report, auprès du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma, qu’il a rencontré le 18 septembre 2025.

Il avait également dit avoir formulé le même plaidoyer auprès du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef du Bureau des Nations-Unies en Afrique Centrale (UNOCA), Abdou Abarry, sans succès là non plus.    

« L’élection présidentielle du 12 avril 2025 a révélé les mêmes dérives, et l’organisation des élections couplées du 27 septembre n’a fait que confirmer ces inquiétudes. L’appel au report formulé par le Président d’EPG auprès du chef de l’Etat n’a pas été entendu. Le mutisme de l’exécutif est origine des contestations et violences post-électorales qui ternissent l’image du pays », regrette EPG.

Au-delà de la mal gouvernance électorale, EPG pointe la confiscation des libertés et un recul démocratique. « Les résolutions du Dialogue national inclusif d’avril 2024 ont été dénoncées par EPG, contraignant l’exécutif à retirer 27 dispositions et à en détourner 5 autres au détriment de la démocratie. Le référendum du 16 novembre 2024, imposé par le pouvoir militaire, n’a servi qu’à concentrer les pouvoirs entre les mains d’un seul », déplore Ensemble Pour le Gabon.

Elliott Ana Merveille

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