Très mauvaise nouvelle pour les futurs bacheliers gabonais, recevant ses compatriotes de la diaspora, lors de son récent séjour aux Etats-Unis d’Amérique, le président de la République, chef de Brice Clotaire Oligui Nguéma annonce la suspension des bourses d’études pour les États‑Unis, la France et le Canada, dès 2026.
Brice Clotaire Oligui Nguéma a expliqué que le coût élevé des études en Amérique du nord notamment se traduisait par un « trou pour l’État » et qu’un trop faible nombre de boursiers revenaient au ‘’pays’’ après leurs études.
Il a ainsi justifié la décision par deux logiques majeures : d’une part, réduire la fuite des cerveaux vers les pays étrangers et d’autre part, réorienter les aides vers des destinations plus économiques, mieux alignées avec les besoins du marché local, notamment les universités et grandes écoles d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, a indiqué le président de la République.

« Pour l’année 2026, il n’y aura pas de bourses pour les États‑Unis, le Canada… parce que là‑bas les études coûtent cher », a martelé Brice Clotaire Oligui Nguéma, qui a insisté sur une gestion plus rigoureuse des finances publiques, ciblant particulièrement les pays occidentaux dont les frais universitaires pèsent lourd sur le budget de l’État.
En priorisant la rationalisation des finances publiques et la lutte contre la fuite des cerveaux, l’exécutif gabonais veut concentrer ses ressources sur des destinations de formation plus abordables, y compris les universités et grandes écoles locales pour garantir un meilleur retour sur investissement en matière de formation du capital humain.
Cependant, cette décision suscite polémiques et des débats sur l’avenir des étudiants souhaitant accéder aux meilleures universités et grandes de référence dans le monde.
Cadre de référence
Lors de sa prise de fonctions, en sa qualité de Directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), le 27 juin dernier, Paule Elisabeth Désirée Mboumba Lassy, avait déjà défini le cadre des réformes assignées à la nouvelle administration placée sous sa tutelle, en matière de renforcement de l’adéquation Formation-Emploi, dans le cadre du Pan de développement national.
Il s’agit principalement, avait-elle expliqué, de la réorientation de la formation vers les secteurs primaires (bois, pêche et agriculture) ; la diversification des formations techniques et professionnelles, par le développement de l’offre de formation supérieure et professionnelle ; la création de partenariats avec le secteur privé et la réduction progressive du nombre de boursiers à l’étranger ; ainsi que la priorisation des bourses vers les secteurs stratégiques.
Féeodora Madiba et Nkili Akieme
