Scène musicale gabonaise : Jann Halexander fait une pause

L’artiste musicien franco-gabonais, Jann Halexander, a officialisé son retrait provisoire de la scène jusqu’en 2026, évoquant des raisons de santé et un besoin de recentrage. Malgré cette pause, il participera au Festival d’Avignon, en cours et poursuivra ses projets autour de ses racines de l’art et de la culture gabonaise.

C’est dans un entretien récemment accordé au média Francofony que Jann Halexander, de son vrai nom Aurélien Makosso-Akéndéngué, a expliqué les raisons de cette mise entre parenthèses. Deux malaises, fin avril, l’ont poussé à ralentir son activité scénique. Mais au-delà de sa santé, l’artiste revendique une volonté de consacrer plus de temps à sa famille et à d’autres formes de création.

Connu pour ses textes liés à l’exil, à l’identité et au métissage, il reste fidèle à ses engagements artistiques. Le 22 juillet prochain, au Théâtre de l’Incongru à Avignon, il prêtera sa voix aux mots de sa mère Anne-Cécile Makosso-Akéndéngué, en lisant des extraits du roman ‘’Ceci n’est pas l’Afrique’’, consacré à vingt ans de vie à Libreville.

Petit-neveu de Pierre Claver Akéndéngué, figure majeure de la musique gabonaise et africaine, Halexander a toujours porté le Gabon dans ses œuvres, notamment avec ‘’C’était à Port-Gentil’’. Défenseur des droits humains, il s’est engagé publiquement contre l’homophobie, n’hésitant pas à dénoncer les tabous, y compris en Afrique Centrale.

Son voyage au Gabon, prévu pour juin, est reporté à la fin de l’année. Une façon, pour lui, de rester fidèle à un pays qu’il chante et questionne, loin des clichés, fidèle à ce qu’il a toujours été : une voix libre et lucide sur les fractures et les richesses du Gabon.

Elliott Ana Merveille et Luan Martinez

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