SYNAMAG : Les juges décolèrent et revêtent leurs toges

Rassemblés au sein du Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG), les juges ont annoncé, lors d’une assemblée générale extraordinaire mardi, la suspension de la grève qu’ils avaient décidé de reconduire le 25 janvier dernier. La décision a été rendue publique par Landry Abaga Essono, Président du Synamag, rappelant que la suspension de la grève ne signifie pas une réconciliation avec le gouvernement de la transition.

Malgré le fait que leurs revendications n’aient pas encore été satisfaites, les magistrats ont fait preuve de « grandeur d’esprit et d’un très haut niveau de sagesse, en décidant de suspendre leur grève », selon le Président du Synamag, Landry Abaga Essono, précisant que cette décision a été prise dans un esprit d’unité nationale,

Le président du Synamag (cravate rouge, au centre), lors de l’Assemblée générale extraordinaire, mardi 25 mars à Libreville © Gabonactu.com

« Notre pays s’apprête à tourner une page sombre de son histoire. Il aura donc besoin du concours de tous ses fils et filles », a expliqué le Président du Syndicat national des magistrats du Gabon.

Les magistrats affirment avoir été les principales victimes de leur propre mouvement de grève, qui a plongé la population dans une profonde détresse. Ce geste vise à soulager les peines et détresses des justiciables, ne serait-ce que pour un moment, ont indiqué les juges.

S’adressant directement au Président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, le président du Synamag a rappelé que la justice est « ce que le politique voudrait qu’elle soit ». Il a donc appelé les futurs dirigeants à s’engager en faveur d’une justice de qualité, digne et indépendante afin d’améliorer le quotidien des Gabonais.

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Les magistrats ont enfin exhorté le Président de la transition à soigner le système judiciaire, en dépassant les simples nominations scandaleuses et l’organisation intempestive de colloques, pour mettre en place de véritables politiques publiques fiables visant à améliorer les conditions de travail des magistrats.

La grève des magistrats avait été relancée en janvier 2025 après une première suspension en décembre 2022. À l’origine du mouvement, l’application de la loi portant statut particulier des magistrats, adoptée mais dont les textes d’application tardent à être pris par le gouvernement.

Elliott Ana Merveille et Tryphène Lembah

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