Le Secrétaire général de l’UPSA, Serge Ndo Mba devant la morgue du CHUL © Capture d’écran Gabonactu.com
Le Secrétaire général de l’Union de personnel de santé et assimilés (UPSA), Serge Ndo Mba, a, dans une vidéo devenue virale sur la toile, dénoncé avec véhémence la situation de la morgue du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), laquelle ne dispose pas d’unité de traitement des eaux usées alors que les corps sont traités dans une structure.
« Cela voudrait dire que tout ce qui est utilisé ici pour le traitement de corps, ça va directement dans la canalisation qui rejette au niveau de la grande fosse. Et comme le CHUL n’a pas d’unité de traitement des eaux usées, alors ça descend en mer ; ce qui voudrait dire que la santé publique est engagée », s’est indigné Ndo Mba.
Selon l’UPSA, l’activité de la thanatopraxie (traitement de corps) menée dans cette morgue engendre une grande pollution dans la partie côtière de Libreville. Une population dangereuse de l’environnement qui pourrait occasionner, soutien-t-il, une épidémie.
Cette activité se pratiquerait dans une opacité totale. Le prestataire qui aurait signé un contrat avec l’Etat gabonais pour pratiquer cette activité sensible au sein de la morgue ne serait pas qualifié.
« Nous avons une illisibilité totale du contrat de l’entrepreneur qui exerce ici. Il s’avère que le monsieur qui opère ici, un sujet expatrie n’a même pas d’agrément, je pèse mes mots ; puisque nous l’avons interpelé plus de trois fois, il n’est jamais venu avec le contrat. Et même ses diplômes, il n’apporte pas, il n’en a pas », a-t-il fustigé avant d’appeler le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema de mettre urgemment fin à cette situation ignoble.
Le syndicaliste n’a pas manqué de dénoncer également les coûts très élevés des prestations pratiqués par l’opérateur, notamment sur « la nuitée de conservation à 12 000 FCFA, ce qui n’est pas normal ».
Camille Boussoughou