L’Institut gabonais des administrations (IGA) a axé sa deuxième session annuelle de formation sur les interactions et synergies nécessaires entre l’organe délibérant (le Conseil d’administration) et l’exécutif (la Direction générale) pour une gouvernance optimale et orthodoxe des groupements d’intérêt économiques et autres entreprises, à moyenne ou grande taille notamment. Le séminaire de ce mercredi 26 mai a eu pour cadre, l’Hôtel de la Sablière, dans la banlieue nord de Libreville.
Le premier module, animé par Roméo Nguéma et Yves Parfait Nguéma, respectivement Directeur et Associé au Cabinet Deloitte, a voulu rappeler aux participants en quoi il est important de connaitre les rôles respectifs de l’organe délibérant (le Conseil d’administration), chargé d’administrer et de donner e cap ; et de l’exécutif (la Direction générale) chargé de l’application du plan d’actions et de la feuille de route.
Cette distinction et cette compréhension nettes des charges et prérogatives des uns et autres « devrait éviter de se marcher sur les ‘’plates-bandes’’ et de générer des synergies entre les deux organes pour une meilleure performance de l’entreprise », ont insisté les deux experts.
Il en résulterait la mise en œuvre et le partage de bonnes pratiques dans l’organisation des Conseils d’administration et assemblées générales ; en partant de la préparation de ces instances vitales pour l’entreprise, jusqu’aux taches finales de la rédaction des procès-verbaux, ont-ils renseigné.
Le deuxième module, quant à lui, animé par Anaclet Ngoua, expert-comptable et commissaire aux comptes de sociétés, a essentiellement porté ses investigations autour de l’attitude de l’organe délibérant, c’est-à-dire le Conseil d’administration, face aux assemblées générales, qu’elles soient ordinaires ou extraordinaires.
Savoir, a-t-il expliqué, que « le Conseil d’administration a des devoirs et des obligations vis-à-vis des actionnaires, en ce qu’il doit réunir les actionnaires dans les formes statutaires, en assemblée générale ordinaire ou extra-ordinaire pour leur permettre de se prononcer sur un certain nombre de questions qui forment l’ordre du jour de l’assemblée ».
L’assemblée générale étant par ailleurs seule habilitée, entre autres prérogatives, à modifier éventuellement les statuts de l’entreprise ; à autoriser les fusions-absorptions, transformations et apports partiels ; ou se prononcer sur des changements de siège social et de dénomination, etc., a fait savoir l’expert-comptable.
L’Institut gabonais des administrateurs (IGA) est une association membre de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), dirigée par Henri-Claude Oyima, Président directeur général du Groupe BGFIBank. Dans sa mission de promotion de la bonne gouvernance au sein des Conseils d’administration des entreprises du Gabon, trois (3) autres séminaires figurent sur l’agenda de l’IGA au titre de l’année 2024 en cours.
La première en deux sessions, le 5 septembre prochain, portera respectivement sur ‘’Les enjeux et bonnes pratiques pour une gouvernance responsable et éthique de l’entreprise’’ et ‘’L’environnement financier et extra financier au service de la plate-forme durable de l’entreprise’’. Le second, lui, prévu le 20 décembre 2024, aura pour thème, ‘’Collégialité du débat : exercices pratiques avec simulation d’un Conseil d’administration et contribution des administrateurs’’.
Alph’-Whilem Eslie
