Dominée par les affaires de mœurs et de violence, la session criminelle 2024 de Port-Gentil est sans pitié pour ceux qui se mettent en marge de la société. Elle a condamné à 14 ans de prison Dan Orphé Issogui pour braquage.
C’était au quartier Massuku en début de matinée du 3 mai 2021. Ce jour-là Dan Orphé Issogui alias Panenka bloque le passage à sa prochaine victime C.F.M qui regagne son domicile, et profite de cet obstacle pour ordonner à celle-ci de lui remettre le téléphone portable qu’elle a entre ses mains. Une recommandation qui n’est pas suivie à la lettre par la proie qui va afficher une résistance farouche, c’est alors que l’indélicat sort son couteau pour porter plusieurs coups au bras et à la cuisse gauche.
Criant de douleurs, elle alerte sans le savoir sa mère qui n’était pas très loin de là et le voisinage qui a écouté les lamentations viennent en renfort. Ne parvenant finalement pas à soustraire à l’aide d’une arme le téléphone de son gibier, et voyant la population venir en masse suite à la détresse lancée par sa victime, Dan Orphé Issogui prend la fuite laissant derrière lui son image à sa victime. Kardel Ndossi Mounguengui, l’oncle maternel du rescapé introduit alors une plainte à la DGR, conduisant à l’interpellation du prévenu Dan Orphé Issogui. Membre d’une organisation, l’accusé affirme que c’est un certain »la doudou » qui a tâté le terrain en prenant en filature leur cible étant donné qu’elle disposait des objets de grande valeur et des sommes d’argent. C’est d’ailleurs le même »la doudou » qui lui a recommandé de braquer C.F.M
Il est alors renvoyé devant la Cour criminelle pour le crime de tentative de vol avec une arme apparente. Chez le magistrat instructeur il a maintenu ses propos faits en enquêtes préliminaires. Si la défense de l’accusé a plaidé pour la culpabilité avant de solliciter l’indulgence de la Cour ainsi que des circonstances atténuantes et le sursis, bien avant le ministère public a été intransigeant lors du procès de l’accusé en requérant la perpétuité pour l’accusé. Le 4 avril, il est condamné à 14 ans de réclusion dont 6 ans assortis du sursis. Cependant, à titre de dommage-intérêts il a été condamné à payer 100 000 FCFA à la partie civile.
Jean Jacques Rovaria Djodji
