Entre copinage, mensonge et squattage : pour occupation illégale d’une parcelle privée, un container crée la discorde 

Les litiges fonciers sont devenus légion au Gabon. Pas un seul mois passe sans que la presse n’en parle avec des titres époustouflants. Bien que les dossiers des litiges fonciers se trouvent dans les Cours et Tribunaux, le phénomène peine à être réglé dans la majorité des cas. À Port-Gentil plus précisément au quartier PG2 dans le 1er arrondissement, Steeven Lekandangoye après avoir acheté une parcelle il y’a plus de six ans en arrière à six millions de FCFA, a été surpris de la présence d’une femme ancienne commerçante déguerpie à Tournant SEEG qui est allée placée soigneusement un container à usage commercial dans sa concession.

« Un matin je reçois un appel de mon briquetier pour me signaler la présence des femmes, qui nettoient la devanture de ma parcelle. Celles-ci se justifiant être des agents de la mairie sans jamais me présenter un document, et le lendemain sans la moindre hésitation c’est le container qu’elles sont venues déposer », s’étonne le propriétaire Steeven Lekandangoye.

En effet, dans un passé récent ces dames avaient été contraintes de quitter leur zone de commerce, suite à la construction d’une station services au carrefour PG2. En bon terme avec l’adjoint du directeur technique de la mairie de Port-Gentil pour être sa belle-sœur, elle s’est lancée dans une démarche d’occupation illégale de terrain en implantant sa désormais petite échoppe dans le terrain du propriétaire précité.

« Elle avait été chassée du marché du Tournant SEEG et c’est ainsi qu’elle a été invitée à trouver un endroit, le temps que la Mairie construise un marché aux normes. C’est ce que m’avait dit l’adjoint du directeur technique » explique-t-il.

Pour régler ce litige foncier, le beau-frère de la commerçante ‹‹ errante ›› sieur Rock Awoulé s’est permis dans un bureau feutré et calfeutré, d’exiger au propriétaire des lieux de détourner la barrière du container afin de permettre à la sœur de sa concubine d’exercer pleinement son activité. Affublée d’un quolibet, elle s’est autoproclamée même en être la propriétaire des lieux sans jamais brandir ou en détenir les papiers.

« Il ose me proposer de faire une barrière en déviant le container des dames qui squattent chez moi. Je ne peux même pas, c’est chez moi et personne ne me dicte des lois. Elle n’a jamais eu les papiers de ce terrain », tonne Steeven Lekandangoye.

Bien que certains ont été interdits de construire afin d’éviter des maladies cancérigènes, du fait des lignes électriques à haute tension installées le long de ce site mais également, dû à plusieurs conduits des produits pétroliers qui s’y trouvent il n’en demeure pas moins que les habitations sont nombreuses et à perte de vue.

Selon lui, ‹‹ une réunion avec le chef du quartier avait eu lieu, et c’est de là qu’ils avaient décidé que l’on construise mais qu’on sache qu’à la longue ça rend malade ».

D’après les enquêtes effectuées par le propriétaire, il en ressort que c’est un certain Rock Awoulé du service CTM de la mairie de Port-Gentil, qui a avec son total soutien, permis que ce container gênant soit posé sur  terrain querellé.

« C’est lui qui l’a autorisé, c’est lui qui a occasionnée toute cette affaire. À son bureau il m’avait dit de gérer ça au quartier. Je dis non ! Si ça se passe dans les magouilles comme ils font, je vais agir autrement car c’est de la brimade », prévient-il.

Dans le souci de faire  l’équilibre de l’information, notre équipe a essayé de rentrer en contact avec la squatteuse en vain ! Même chose auprès de la direction provinciale du cadastre et de l’Habitat. Là-bas, le premier responsable n’a pas un seul instant tenté d’ouvrir son bureau à notre correspondant. Steeven Lekandangoye a promis traduire cette affaire au Tribunal si le container de la discorde ne quitte pas sa parcelle.

Jean-Jacques ROVARIA DJODJI.

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