Gabon : Le FMI encourage le gouvernement à poursuivre les réformes

Si l’instance financière internationale s’est montrée satisfaite des débuts de réformes envisagées par les nouvelles autorités, le Fonds Monétaire Internationale a tout de même invité le gouvernement a plus des efforts dans le règlement de la dette et à un équilibre budgétaire. Un avis très partagé par M. Raymond Ndong Sima qui a indiqué à la délégation du FMI l’intérêt de son gouvernement de revenir à une situation économique et financière normale.

Du 24 janvier au 6 février 2024, une délégation du Fonds Monétaire Internationale a, à la demande du gouvernement gabonais, séjourné dans notre pays. Durant ces deux semaines d’intense activités, la mission du FMI a rencontré plusieurs autorités notamment les présidents des deux chambres du Parlement, les membres du gouvernement, la société civile, la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG) et le secteur bancaire. L’objectif était de faire un état des lieux de la situation financière et économique du pays et donné un aperçu de celle-ci conformément aux missions de l’article 4 des statuts de l’institution de Bretton Woods.

Au terme de leur séjour, l’équipe conduite par le directeur Afrique du FMI, Vitaliy Kramarenko a eu une séance de travail le 6 février 2024 avec le Premier Ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, rencontre à laquelle ont pris part les ministres Charles M’ba des Comptes Publics et Marcel Abéké du Pétrole. L’exposé des experts du FMI a consisté a présenté un aperçu de la situation financière et économique du pays. De façon globale, le Gabon s’est retrouvé en 2023 avec une situation financière vulnérable et des lacunes en matière de gouvernance marqué entre autres par un taux de pauvreté de l’ordre de 33% en 2022 selon la Banque Mondiale, un accès limité aux services de base, un chômage élevé en particulier chez les jeunes.

Au regard de ce tableau sombre, les nouvelles autorités ont pris les mesures qui s’imposaient immédiatement : relever les défis de la transparence et de bonne gouvernance, redynamiser la croissance hors pétrole pour augmenter le revenu par habitant et l’emploi, et stopper l’augmentation de la dette publique déjà élevée. Les autorités ont entamé l’apurement des arriérés extérieurs et domestiques. Elles ont procédé au rationnement des salaires et intégré dans le budget 2024 des recettes et des dépenses y compris des institutions souveraines précédemment non comptabilisées, elles ont entamé l’unification des caisses de l’état y compris des fonds liés au pétrole et ont commencé à récupérer les actifs de l’état illégalement obtenus.

Les services du FMI se félicitent de cet élan en faveur des réformes qui, selon son représentant en Afrique doit être maintenu ‘’ il faut renforcer les procédures de gestion de finances publiques. Les discussions de qualité vont continuer’’ a indiqué M. Vitaliy Kramarenko avant d’ajouter ‘’ je voudrais vous encourager à continuer ce processus de transparence et de bonne gouvernance’’.  Pour le FMI, le défi immédiat est de veiller à adapter les ambitions budgétaires aux financements disponibles , d’éviter l’accumulation des arriérés aux conséquences négatives sur l’économie et ralentir l’accroissement de la dette (la dette doit se situer à moins de 70% du PIB). Relever ces défis nécessitera une maîtrise des dépenses et une mobilisation des recettes  plus significatives. Des avis, somme toute, partagés par le chef du gouvernement qui, au demeurant, a souligné à ses différents interlocuteurs que l’objectif de son gouvernement est de ‘’ parvenir à une trajectoire normale’’.  

Source : com Primature 

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