Le DGCCRF, Luther Steeven Abouna Yangui posant pour la posterité avec les conseillers sociaux après son audition © D. R
Auditionné par les membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Directeur Général de la Concurrence, de la consommation et de la représsion des fraudes (DGCCRF), Luther Steeven Abouna Yangui, a décliné plusieurs mesures fortes prises par son administration depuis 2022 en collaboration avec d’autres services compétents pour, dit-il, renforcer les opérations de surveillances du marché et limiter l’envolée des prix sur l’ensemble du territoire gabonais.
Les équipes de la DGCCRF ont contrôlé notamment, 15 906 établissements et effectués 39 765 vérifications. 19 087 manquements aux obligations règlementaires ont été constatées et 10 152 commerçants ont écopé des amendes payées directement au Trésor Public.
Dans la foulée, 8 935 rappels à la réglementation ont été adressés aux opérateurs économiques ; 22 mesures de police administrative exécutées (fermetures temporaire) ; 12 saisies et destructions des produits effectuées (conserves de sardines à huile, volailles, chocolat de marque Kinder, savons détergent…)
La DGCCRF a également enregistré 624 plaintes dont 80% concernent le non-respect des prix de la mercuriale et de l’huile. Toutes ses plaintes, indique-t-on, ont fait l’objet d’un traitement spécial par l’envoi sur place des brigades déployées dans les zones concernées. La majorité de ces plaintes ont été reçues au 8085, numéro vert gratuit et par WhatsApp au 061 00 01 93.
« Au mois de décembre de l’année dernière, et durant 02 mois, nos actions de surveillance du marché et surtout de respect des prix de la mercuriale nous ont conduit à mener une opération spéciale dans les zones reculées et les quartiers difficiles d’accès. Le constat sur le terrain fait ressortir quelques dépassements des prix sur certains produits de l’ordre de 50 à 150 francs à cause notamment du mauvais état des routes … », a fait comprendre M. Abouna Yangui.
Durant cette audition, le patron de DGCCRF, a également fait savoir que concernant les produits de première nécessité, l’Etat a consenti une exonération des droits et taxes à l’importation des produits alimentaires de première nécessité, consignés dans une mercuriale, depuis 2012 jusqu’à ce jour. Cette défiscalisation a entrainé, souligne-t-il, une perte de recettes (manque à gagner pour l’Etat) sur dix ans de près de 340 milliards de FCFA, soit une moyenne annuelle de 33 Milliards FCFA.
Ainsi la nouvelle mercuriale qui est entrée en vigueur le 01 octobre 2022 comporte 58 produits répartis en 6 grandes catégories à savoir : la Viande, Volaille, Poisson, les Conserves de poisson, les Conserves de légumes, les Pâtes alimentaires, les Produits laitiers et le Riz
« A côté de ces grandes mesures, le gouvernement a également pris un certain nombre d’arrêté pour bloquer les prix du poisson issu de la pêche artisanale, le prix de la viande fraiche, le prix du sucre, le prix de l’huile de palme et le prix du ciment », a-t-il relevé.
Camille Boussoughou