Comme le disait Victor Hugo : »Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison ». C’est à ce titre que la prison centrale de Port-Gentil a décidé comme les années antérieures, de présenter une nouvelle fois des candidats aux examens de fin d’année. Ils sont au total vingt (20) candidats incarcérés, dont 01 qui va à l’assaut du baccalauréat, 15 pour le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et 04 pour le compte du Certificat d’études primaires (CEP). Une initiative impulsée par les hautes autorités, visant la réinsertion des détenus après leur peine d’emprisonnement.
Cependant, soucieux et garant de la sécurité des détenus de la maison carcérale de Port-Gentil, les autorités pénitentiaires espèrent que soit accordé un centre d’examen à la maison d’arrêt, afin d’éviter des multiples déplacements, une logistique assez importante des agents, ainsi qu’une stigmatisation pendant la période des épreuves.
« C’est notre souhait qu’ils puissent avoir un centre d’examen pour seulement cette période des épreuves, comme c’est le cas par exemple à Libreville, où les détenus composent en détention. Nous avions écrit à la DAP, maintenant nous patientons tranquillement », a fait savoir le responsable de la prison centrale de Port-Gentil.
Les détenus candidats aux différents, bénéficient d’un suivi accéléré, grâce notamment, aux cours de mathématiques, français, anglais, espagnol et bien d’autres que les professeurs des lycées et collèges viennent chaque jour dispenser.
L’année dernière, on se souvient que le milieu carcéral de la capitale économique, en présentant ses détenus pour le compte du BEPEC session 2022, avait obtenu un taux de réussite de 62,5%. Une belle moisson qui lui a permis de continuer dans cet élan, afin de participer à la réinsertion professionnelle et sociale des détenus. Beaucoup d’entre eux espèrent une remise de peine, après l’obtention de ces diplômes.
L’ambition majeure pour la plupart d’entre ces « détenus conscients », est de tenter de s’insérer sur le marché du travail au plus vite. Il a été constaté que l’obtention d’un diplôme en détention diminue considérablement le taux de récidive.
Vincent Ranozinault
Bravo bravo très bonne initiative