Les difficiles conditions de vie des handicapés de Port-Gentil

L’Association des personnes handicapées de l’Ogooué-Maritime (APHOM), est à la recherche des meilleures conditions de vie. Cela fait plusieurs années déjà, que les membres de ce regroupement de personnes vivant avec un handicap rencontrent plusieurs difficultés à leur épanouissement. Au nombre de celle-ci, on note le manque d’eau potable depuis près de 5 ans déjà dans les logements où ils habitent.

En effet, après que la Mairie de Port-Gentil ait résilié le contrat lié à la prise en charges de l’eau, du gardien et des dames de ménage de l’APHOM, et sans avertissement au préalable selon les responsables de cette organisation, celle-ci se serait retrouvée avec une dette colossale de près de 3,5 millions de FCFA d’impayés d’eau.

« Dès lors que l’actuel maire est arrivé aux affaires, il n’a jamais réglé quoi que ce soit nous concernant. Il a décidé qu’on puisse nous couper vue le litige que la Mairie avait avec la SEEG. Et la SEEG nous met la pression chaque jour. Sur les 3,5 millions on a pu payer que 1,2 million. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Cet argent nous aurait permis de faire autre chose, si la mairie continuait à nous soutenir », a regretté énormément Pierre Mandzandza, président de l’APHOM.

Implantée au quartier 25 logements, dans le troisième arrondissement de Port-Gentil, la structure est sans eau au point où les responsables ont été contraints de fermer la maison de l’art pour personnes handicapées. Autre obligation, ils sont chaque jour qui passe malgré leur mobilité réduite, de transporter sceau en main, de l’eau pour les besoins quotidiens. Ils regrettent fermement également que la subvention de l’État qui leur est due, ne leur parvienne qu’un an après. Passée de 50.000 FCFA pour 75.000 FCFA, ils auraient voulu qu’elle soit désormais mensuelle.

« C’est vrai que ça soulage bien des fois, mais vraiment qu’est- ce qu’on peut faire avec 75.000 FCFA un an après ? Cette année y’a eu que 62 personnes qui ont reçu sur plus de 400 membres victimes d’handicap, même les noms des enfants ont été enlevés. Ils prétextent en disant qu’on roule carrosse. Actuellement beaucoup sont dans des revendications », fustige-t-il.

Cependant, pour tenter de survivre ils ont entrepris de créer des activités génératrices de revenus. L’objectif de cette initiative, est de payer régulièrement cette dette afin que leur soit rétablie de l’eau potable. C’est au travers de plusieurs boxes en location qu’ils comptent régler définitivement cette ardoise qui pèse sur leur tête afin d’être plus indépendant et autonome.

Vincent Ranozinault

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