Les étudiants gabonais au Togo cumulent 5 mois sans bourses

Depuis le mois d’Octobre dernier, les étudiants Gabonais de l’École Africaine des métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme de Lomé (EAMAU), au Togo cumulent 5 mois sans bourses de l’Etat Gabonais et l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) serait muette aux sollicitudes de ces futurs cadres en situation de précarité loin de leurs familles.

En effet, ce n’est pas la première fois que ces jeunes subissent cette situation, mais plutôt la quatrième fois.

« Nous avons l’impression qu’il faut d’abord remuer ciel et terre pour percevoir notre argent. Quand on passe par la procédure normale, qui consiste à appeler l’agence et à solliciter l’aide de l’ambassade, cela traine. Mais toutes les fois que nous avons eu à solliciter les médias, ils ont réagi positivement et en quelques jours », témoigne un étudiant.

Entre 2017 et 2018, il y avait 11 étudiants gabonais au Togo dans l’EAMAU, toutes filières confondues. Puis les années suivantes, ce nombre est passé à 19 entre 2019 et 2020. En Aout 2021, l’école a reçu 14 nouveaux lauréats, ce qui porte à 33 le nombre total d’étudiants (dont 10 en fin de cycle master II et 8 en fin de cycle licence).

« Comment pouvons-nous être performants quand on peine à manger à notre faim ? Quand les bailleurs nous harcèlent ou que les factures et les dettes s’accumulent ? Où est la fierté d’être Gabonais quand on souffre de la sorte ? » se questionne un autre étudiant.

« Nous fustigeons aussi le manque de communication de proximité à notre endroit. On nous demande toujours de patienter sans nous expliquer pourquoi patienter. Il y’en a qui sont orphelins ou issus de familles démunies parmi nous. Même si on se débrouille avec des bricoles, cela ne compense pas la bourse. Beaucoup ont maigris, parceque ils passent le temps à manger du gari vu qu’il n’y a plus d’argent ».

« Que l’ANBG aie pitié de nous. Nous sommes des citoyens Gabonais et nous demandons le minimum de considération. Le Gabon a besoin d’architectes, d’urbanistes et de gestionnaires urbains pour amorcer son développement. Alors formez nous bien en veillant à notre confort », supplie un de leur porte-parole contacté par la rédaction de Gabonactu.com  

Le 31 janvier, la direction générale de l’ANBG a prévenu que le paiement des bourses connaîtra un retard avant d’assurer que toutes les dispositions étaient prises pour écourter l’attente.

Antoine Relaxe

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